Les autorités judiciaires du Mali comptent sur les autorités d’Abidjan pour mettre à leur disposition Karim Keita, le fils d’IBK.
Depuis le 5 juillet, la justice malienne a ressuscité le dossier du journaliste d’investigation Birima Touré, disparu en 2016, dans des conditions encore non élucidées. Selon le directeur du Sphinx, Birima Touré avait approché Karim Keïta (le fils aîné d’IBK, ex-président malien) à propos d’un dossier qu’il présentait comme compromettant pour le fils du président. Karim Keïta a pour sa part toujours fermement démentie toute implication dans la disparition du reporter.
Mais le tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako estimant qu’il a un lien avec cette affaire, souhaite l’entendre. » Ce qu’on demande à Karim Keïta, c’est de venir s’expliquer. Il sera confronté à des témoins« , a indiqué une source judiciaire. Elle a salué le rôle de la justice française, qui a fait « avancer les choses » en mettant sur « écoute deux personnes à Paris », sur demande de la justice malienne.
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Sachant que Karim Keita vit à Abidjan (Côte d’Ivoire) depuis la chute de son père Ibrahim Boubacar Keita (IBK), ce tribunal a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta. Ce mandat international a été transmis « dans les règles de l’art » à Interpol, a précisé cette source ayant requis l’anonymat.
Pour leur part, Interpol compte sur la bonne collaboration des autorités ivoiriennes pour leur livrer le concerné pour qu’il » vienne s’expliquer sur la disparition d’un journaliste en 2016′‘, a indiqué mardi une source judiciaire.
« Nous savons exactement où se trouve Karim Keïta à Abidjan. Nous avons donné son adresse » aux autorités ivoiriennes, a expliqué à l’AFP cette source, informée des procédures en cours au sein du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako.
Aka A. ( voaafrique.com)