Plusieurs dizaines de femmes leaders du District d’Abidjan invitées à promouvoir la paix pendant cette période pré-électorale en Côte d’Ivoire.
L’Union africaine en Côte d’Ivoire en partenariat avec la Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix (Créa-Paix) ont initié une rencontre de causerie sur la médiation en période préélectorale. Cette rencontre s’est déroulée, mardi 27 octobre 2020, à Abidjan, avec plusieurs dizaines de femmes venues du District d’Abidjan pour échanger sur la nécessité à préserver la paix en cette période électorale.
Euphrasie Yao Kouassi, Coordinatrice de la Chaire Unesco : « Eau, femmes et pouvoir de décisions » en Côte d’Ivoire et Créa-paix, a souligné à l’endroit des femmes leaders que l’Afrique ne trouvera son salut que lorsque la femme prendra possession de sa place d’actrice et créatrice de changement.
- En définitive, la Coordinatrice du Compendium des compétences féminines a supplié ces nombreuses femmes de faire siennes le combat de la paix, de s’unir pour préserver la Côte d’Ivoire et sauvegarder le continent Africain et le monde
Totalisant 30 ans au service du genre et de la paix, la Conseillère spéciale du président de la République en charge du Genre a indiqué qu’elle nourrit cet espoir, aujourd’hui, à portée de mains de voir la femme prendre ses responsabilités pour l’édification de la communauté et la consolidation de la paix. « Cet espoir qui nous a animées lorsque nous lancions en 2006, le plan d’actions relatif à la Résolution 1325 de l’Onu sur les femmes, la paix et la sécurité, faisant de la Côte d’Ivoire, le premier pays africain, à avoir mis en place une telle démarche, qui positionne la femme comme levier essentiel de développement et de paix », a-t-elle rappelé.
C’est dans ce même élan, dira-t-elle, que Créa-paix fut mis en place, dont le but est de responsabiliser les femmes et jeunes des communautés de bases à la participation effective de la paix. C’est pourquoi, l’ex ministre croit que la paix est une valeur à cultiver, à rechercher au quotidien, dans les pensées et paroles à travers les actions. En définitive, la Coordinatrice du Compendium des compétences féminines a supplié ces nombreuses femmes de faire siennes le combat de la paix, de s’unir pour préserver la Côte d’Ivoire et sauvegarder le continent Africain et le monde.
Quant à Charlotte Mayama Kala, Représentante spéciale de l’Ua en Côte d’Ivoire et instigatrice de l’évènement a affirmé que le vote passe, la vie, la tranquillité collective et le projet individuel continuent. « L’expression du suffrage universel n’est ni une guerre, ni une catastrophe », clarifie la Représentante de l’Ua. Achevant son propos, elle a invité ses sœurs ivoiriennes, peu importe leur religion, a consacré 3 jours de prière pour la paix pour le pays et les leaders politiques.
- « Vous les femmes qui êtes venues, vous faites partie de la communauté internationale. Nous sommes là pour la même cause, qu’est la paix »
L’ambassadeur de l’Union européenne, Jobst Von Kirchaman, a salué la détermination et la mobilisation exceptionnelle des femmes leaders. « Vous les femmes qui êtes venues, vous faites partie de la communauté internationale. Nous sommes là pour la même cause, qu’est la paix », a-t-il adressé. Ajoutant, par ailleurs, que la communauté internationale s’inscrit dans la paix.
Sans celle-ci, il n’y a pas de développement, d’éducation, d’emploi. « Vous les femmes, vous avez le pouvoir de la paix. C’est pour cela que vous êtes là. Vous pouvez mettre de l’eau dans le vin de vos collègues, amis, familles et époux sur la question de la paix. Personne n’est mieux placée que vous », estime l’Ambassadeur de l’Ue en Côte d’Ivoire.
Un pagne blanc a servi de signatures pour matérialiser l’engagement de tous pour la paix, avant de lancer officiellement la caravane de la paix de 3 jours dans le pays.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»