Accueil A la une Présidentielle 2024 : Ousmane Sonko, un candidat à éliminer ?

Présidentielle 2024 : Ousmane Sonko, un candidat à éliminer ?

PARTAGER
Ousmane Sanko, l'opposant sénégalais/Ph DR

Le principal opposant sénégalais, Ousmane Sonko, a été entendu, le jeudi 3 novembre 2022, par la justice de son pays, dans l’affaire de viol et menace de mort dont il a été accusé depuis février 2021 par Adji Sarr, une employée d’un salon de beauté, où il allait se faire masser. 

Qualifiants ces chefs d’accusation » d’inexistants », Ciré For Ly, l’un des avocats de Sonko, a affirmé à l’Afp, que l’audition qui a duré trois heures, « s’est très bien passée ». Il (M. Sonko) a donné des éléments de preuves attestant (…) d’un complot mal ficelé ». M. Sonko « a répondu aux questions en éventrant le complot » dont les tenants « n’ont pas de dossier mais simplement des inventions et des mensonges pour salir un leader politique », a-t-il ajouté, refusant d’en dire plus en raison, selon lui, du secret de l’instruction.

Ousmane Sonko, 48 ans, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024, avait été inculpé et placé sous contrôle judiciaire, en mars 2021, après avoir été visé, en février 2021, par la plainte d’Adji Sarr. Sa mise en cause puis son arrestation en mars 2021 avaient contribué à déclencher plusieurs jours d’émeutes, de pillages et de destructions, qui avaient fait au moins une douzaine de morts. 

Sonko avait appelé, le mercredi 2 novembre 2022, ses soutiens à rester calmes et s’abstenir de venir au tribunal, affirmant ne rien risquer dans cette audition. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de l’appareil d’Etat dans cette affaire. Un avis qui n’est pas partagé par l’opposition sénégalaise qui bien au contraire, voit de la manipulation de l’appareil judiciaire pour empêcher Ousmane Sonko d’être éligible à la prochaine présidentielle.

Candidat malheureux lors de la présidentielle de 2019, Ousmane Sonko constitue l’espoir de l’opposition sénégalaise pour accéder à la magistrature suprême. Pour le pouvoir, il semble être  » le trouble-fête » à écarter pour toujours conserver le fauteuil présidentiel.

Attendons de voir la suite de ce procès qui semble être déterminant pour l’avenir politique de Sonko. 

Aka Ahoussi

PARTAGER