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Prise en charge des personnes du 3è âge : Raphaël Koudou, 71 ans, en ignore royalement…

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Raphaël Kouyo Koudou n'est pas pris en charge, mais il se soigne souvent avec les feuilles/Ph Credo

Ne sachant pas ce qu’une prise en charge de la santé de reproduction des personnes du 3è âge. Raphaël Kouyo Koudou, âgé de 71 ans, retraité depuis 2009, quand il est malade, se soigne lui-même par des feuilles de plantes ou se rend quelquefois à l’hôpital. Pour lui, les soins médicaux lui reviennent extrêmement chers.

Malgré ses 71 ans, il respire la bonne forme physique. Pourtant, avec la force qu’il dégage, tous les jours, l’on ne peut s’imaginer qu’il tiendra à cet âge-là. La parole n’a pas de secret pour ce vieillard, qui se dispute avec les gens sur des sujets sensibles, depuis son quartier Boston Koumassi Abidjan.

En principe, quand je suis malade, je dis à mon épouse de m’acheter des feuilles de plantes pour m’y soigner 

Rarement, il tombe malade. Mais selon lui, lorsqu’il tombe malade, ce sont ses enfants qui s’en chargent de payer les médicaments pour ses soins. « Mes médicaments en question leur reviennent quelquefois chers ou moins. Dernièrement, j’ai eu des maux d’yeux, je me suis rendu à l’hôpital. Un médecin m’a prescrit une ordonnance. Lesquels varient entre 2.095 Fcfa et une pommade 1400 Fcfa. En principe, quand je suis malade, je dis à mon épouse de m’acheter des feuilles de plantes pour m’y soigner », a dit Raphaël Koudou.

Malgré sa vieillesse, il ne tombe pas malade.  Le paludisme et la fatigue, deux types de pathologies auxquels il est régulièrement confronté. Avec cette pathologie, il préfère utiliser les feuilles de plantes pour se soigner. « Avec l’utilisation des feuilles de plantes, je me soigne paisiblement », pense-t-il.

Prise en charge du 3è âge

En Côte d’Ivoire, et surtout dans certains quartiers précaires, des personnes du 3è âge vivent paisiblement. Seulement, à la fin du mois, ils doivent penser comment régler leurs facteurs et loyers de domiciles.

Pour lui, il ne dispose pas d’une prise en charge, même à Koumassi…

Mais, ces derniers sont souvent confrontés à des maladies. Quelquefois à payer leurs factures d’eau et d’électricité voire de loyer, qui leur reviennent extrêmement coûteux. Le cas de Raphaël Koudou Kouyo se trouve essentiellement dans ces dernières choses citées. Pour lui, il ne dispose pas d’une prise en charge, même à Koumassi, le quartier dans lequel il vit depuis des années. Savoir aussi si des personnes du 3è âge sont pris en charge par l’Etat ou autre structure, là, encore il ignore cette existence sanitaire.

Koudou Kouyo assis devant l’étale de son épouse/Ph Credo

Mais, il ne sait pas même pas que des associations existent aussi dans les quartiers ou communes d’Abidjan pour aider ces personnes du 3è âge. Tous les matins, il ne se soucie guère.

Se rendant des fois à des meeting politiques d’un leader de parti politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), selon lui, qu’il aime et proche de lui, des militants de ce leader, estimaient que lui « en tant que de l’ethnie Bheté, je n’avais pas droit d’y être parmi eux. C’est parce que je connais ce leader que je suis là », tranche-t-il.

Avec le rire qu’on lui connait, il répond qu’il souhaite être pris en charge par l’Etat ivoirien. D’autant plus que c’est le souhait des personnes du 3è âge, souligne-t-il. « Surtout, si mon président de la République, Alassane Ouattara, me dit qu’il va me prendre en charge, je serai heureux et fier. Je n’y vois aucun problème », a-t-il affirmé. N’ayant pas la carte d’assurance maladie, qui est appelée la CMU, il compte toutefois bénéficier de cette prise en charge afin de se sentir mieux dans la peau, en dépit de son vieil âge, qui ballote au grés de la maladie.

« La santé, dit-il, s’est compliquée pour moi. Mais l’eau et l’électricité sont aussi importants pour moi ».

Ne connaissant pas les ramifications de cette définition, il pense que la prise en charge doit se focaliser sur les factures d’eau et d’électricité. Toutefois, il précise que, si davantage on lui demandait de faire un choix, il opterait pour sa santé. « La santé, dit-il, s’est compliquée pour moi. Mais l’eau et l’électricité sont aussi importants pour moi ».

Lui-même malade, il préconise que les personnes ne se sentant pas bien aillent à l’hôpital et se fassent ausculter par un médecin. Parce que c’est ce qu’il fait d’ailleurs, quand il est malade.

Retraité depuis 2009

Technicien en énergie solaire à Tenusi Afrique (Vridi Port-Bouët) à Abidjan, puis un éducateur scolaire. Raphaël Koudou s’est marié à madame Florence Méhiko. Avec qui, ils ont 5 enfants aujourd’hui. La plupart de ces enfants ont grandi et travaillent dans des structures étatiques et d’autres à leurs propres comptes. A ses heures perdues, il aide son épouse à vendre des aubergines, piments, oignons et autres entreposés sur leur petite table de fortune, au dehors de la cour.

Magloire Madjessou

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