Accueil A la une Réinsertion des migrants : L’Eglise catholique apporte son aide financière à au...

Réinsertion des migrants : L’Eglise catholique apporte son aide financière à au moins 100 émigrants Ivoiriens

PARTAGER
Mgr Yedoh, évêque de Bondoukou , père Emmanuel Aka Amon SE de la Pastorale des migrants/réfugiés/Ph Credo

Au moins 100 migrants Ivoiriens de retour, après leur aventure en 2023, en Tunisie. Pendant des mois, ils ont été formés à l’entrepreneuriat afin de développer des compétences pour démarrer et gérer leurs futures activités.  Cette activité a vu la participation de l’Eglise catholique, à travers Mgr Bruno Yedoh, évêque de Bondoukou, vendredi 21 février 2025, à Saint Egidio Treichville Abidjan.  

Renforcer les capacités de résilience des migrants en vue de leur réintégration ; leur bien-être au sens large sont, entre autres, objectifs que poursuit la sous-commission épiscopale pour la pastorale des migrants/réfugiés en Côte d’Ivoire.

A lire aussi: « Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France », Bassolma Bazié à l’ONU

Père Emmanuel Amon Aka, Fils de la charité et Secrétaire exécutif de la Pastorale des migrants/réfugiés, apostolat de la mer, tourisme et personnes en déplacement, expliquant le contexte, dira en 2023, avec la vague des violences en Tunisie, il y a plus de 1600 migrants ivoiriens rapatriés par l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Dans cette réalité, l’Eglise catholique n’est pas restée indifférente. Elle a voulu apporter son soutien à travers la commission internationale catholique pour la migration et la Conférence des évêques catholique de Côte d’Ivoire ont initié le projet d’aides à la réinsertion socioéconomique des migrants de retour de la Tunisie », a-t-il souligné.

Précisant que ledit projet a pris en compte « 100 bénéficiaires ». Selon père Aka, il estime que cela peut apporter un soulagement pour aider ces personnes à pouvoir se réinsérer. 

Ces jeunes migrants, selon le père Aka Amon, ont reçu comme bases une éducation financière ; l’accompagnement psychologique; la sensibilisation. Au sortir de cette formation avec les parchemins reçus, ces jeunes soient autonomes financièrement.

selon le père Aka Amon, ont reçu comme bases une éducation financière ; l’accompagnement psychologique; la sensibilisation

Quant à Oumar Coulibaly, porte-parole des migrants, a tout d’abord exprimé sa gratitude à l’Eglise catholique et à Mgr Bruno Yedoh pour ce projet à l’endroit des migrants ivoiriens. Il a appelé les autres structures à aider l’Eglise catholique afin de prendre en charge les migrants Ivoiriens.

A lire aussi: De Bagdad à Tunis : l’aventure ambiguë des migrants ivoiriens

En substance, il soulignera que « les migrants sont fiers de retourner dans leur pays ». En guise de conseils, il a demandé aux bénéficiaires d’en faire bon usage afin de sensibiliser leurs frères et sœurs pour éviter d’emprunter le chemin du désespoir.

Remise de carnets d’épargne

Pour les migrants Ivoiriens formés à diverses activités en vue de se prendre en charge financièrement, ils ont reçu des parchemins de formation et des carnets d’épargne leur permettant de réaliser leur rêve en Côte d’Ivoire.

Des témoignages les plus poignants ont été entendus lors de cette cérémonie. Parmi les personnes ayant reçu leurs parchemins et montants, on note Marthe Daleba, Rachelle Dié ; Djakaridja Keïta ; Essan Baba Bella ; Ange Annita Tessela etc.

Parlant du projet des migrants Ivoiriens, Mgr Bruno Yédoh, évêque de Bondoukou, a déclaré que celui-ci représente bien plus qu’une simple initiative sociale ou humanitaire. C’est un acte de foi, d’espérance et de charité.

accompagnés ceux qui sont marginalisés et ouvrir nos cœurs et mains à ceux, qui comme les migrants de retour

« A l’appel de ceux qui sont dans le besoin, accompagnés ceux qui sont marginalisés et ouvrir nos cœurs et mains à ceux, qui comme les migrants de retour, ont été déracinés souvent par la force des circonstances, se retrouvent dans un environnement, qui doivent réapprendre à apprivoiser », a fait savoir Mgr Bruno Yedoh.

Ce projet ne vise pas seulement à leur fournir ou à un accompagnement professionnel, dit-il, mais à les accueillir avec respect, à leur offrir un espace de guérison de leurs blessures aussi bien psychologique et moral, les aider à retrouver leur dignité humaine.  Pour finir, l’évêque a invité les uns et les autres à être « des instruments de paix et de réconciliation ».

Magloire Madjessou

PARTAGER