Constatant que son leader charismatique ne pourra pas prendre part à la présidentielle, le Pastef active son plan B, en mettant en lice, Bassirou Faye, son Secrétaire général
Dans tous les scénarios qu’il a mis en place pour écarter son opposant juré, l’Etat sénégalais n’avait en aucun cas pensé à ce plan B que le parti d’Ousmane Sonko mijotait, afin de rester toujours dans la course présidentielle.
En effet, après la mesure de la Cour suprême du Sénégal, rendue le 17 novembre, visant à casser la décision du tribunal de Ziguinchor du 12 octobre, le parti d’Ousmane Sonko, Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) a sorti un ‘’joker’’ pour le lancer dans la course présidentielle, à la grande surprise de tous.
Ce ‘’joker’’ n’est autre que Bassirou Diomandé Faye, membre co-fondateur du Pastef et secrétaire général du parti. L’annonce de sa candidature à la place d’Ousmane Sonko a été faite, le dimanche 19 novembre 2023, par son parti, après l’échec de son principal candidat de s’inscrire sur les listes électorales.
Engagé depuis deux ans dans un bras de fer avec le président Maky Sall, l’opposant Ousmane Sonko, dont les avocats avaient saisi la Cour ouest-Africaine pour exiger son inscription sur les listes électorales, ont subi deux véritables revers judiciaires.
Statuant le 12 novembre 2023, cette institution juridique sous régionale basée à Abuja (Nigeria) a confirmé que les autorités sénégalaises n’avaient violé « aucun de ses droits ».
Cette décision semble avoir obscurcie l’avenir politique d’Ousmane Sonko, car, elle a donné des ailes à la Cour suprême du Sénégal pour casser la décision du tribunal de Ziguinchor, qui remettait l’opposant emprisonné dans la course présidentielle de février 2024, et renvoie l’affaire au tribunal hors classe de Dakar » pour qu’elle soit rejugée.
Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l’opposant des listes électorales. L’État avait fait appel de cette décision.
« Cette décision ne nous arrange pas. L’affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés », a dit à l’AFP Me Babacar Ndiaye, l’un des avocats d’Ousmane Sonko. L’obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle.
Constatant que quelle que soit l’issue de cette affaire, leur leader dispose de peu de temps pour pouvoir obtenir les parrains, le Pastef a jugé bon d’activer son plan B et être dans la course vers la présidentielle, en vue d’affronter les partis au pouvoir et d’autres potentiels candidats.
Aka Ahoussi avec wakatsera.com et Rfi