Accueil A la une Sanctions illégales, interdictions syndicales : La Posec-Ci menace d’entrer en grève

Sanctions illégales, interdictions syndicales : La Posec-Ci menace d’entrer en grève

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Dr Yéo Oumar, Pca de Posec-CI, à droite de la photo/Ph Credo

La Plateforme des organisations des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-Ci) a donné une semaine à la tutelle pour régler les difficultés qui minent le milieu universitaire, notamment à Man, faute de quoi elle rentrera en grève.

La Plateforme des organisations des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-Ci) a donné un ultimatum d’une semaine à la tutelle pour résoudre les maux qui minent le milieu universitaire dont les sanctions illégales imposées aux enseignants-chercheurs de l’université polytechnique de Man. Non sans oublier les interdictions syndicales dans les universités et centres de recherche, les pointages biométriques journaliers et le dialogue sectoriel.

Si dans quelques jours, des solutions ne sont pas trouvées à ces préoccupations, les membres de cette plateforme rentreront en grève. C’est ce qu’a martelé le 1er mars 2024, Dr Yéo Kanabein, Pca de la Posec-ci, lors d’un point de presse, au siège de l’Union syndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche (Unesur).

« Nous donnons une semaine à la tutelle pour qu’on ne parle plus »

« Nous donnons une semaine à la tutelle pour qu’on ne parle plus » de ses préoccupations. Dr Yéo Oumar a indiqué qu’après la date indiquée, « nous déposerons un préavis de grève qui est déjà prêt ». Après quoi, la Posec-Ci rentrera en grève pour une durée de 72 h, qui sera renouvelée chaque mois.

Les relations entre la Posec-Ci et la tutelle ont pris du plomb dans l’ail depuis le décès du Dr Kouadio Koffi Amoulaye, décédé dans des conditions misérables. Selon Dr Yéo Oumar, ce sont les conséquences des sanctions illégales imposées à leur collègue par le président de l’université polytechnique de Man, qui sont à la base du décès de celui-ci.

C’est la raison pour laquelle, au lendemain du décès de celui-ci, la Posec-Ci a fait part de son indignation au ministre Adama Diawara. Qui a promis d’œuvrer pour que les 11 autres enseignants-chercheurs et chercheurs qui sont dans le même cas, n’aient plus à subir ces mesures illégales. Mais depuis lors, le ministre n’a réalisé aucune de ses promesses, fait remarquer Dr Yéo Oumar, qui regrette que d’autres personnes n’aient pas tiré des leçons de la mort du Dr Kouadio Koffi Amoulaye.

« le président de l’université de Man menace les syndiqués. Nous pensons qu’il va beaucoup loin », a dit le Pca de la Posec-Ci

En ce qui concerne les interdictions syndicales dans les universités et centres de recherche, le conférencier a indiqué que « le président de l’université de Man menace les syndiqués. Nous pensons qu’il va beaucoup loin », a dit le Pca de la Posec-Ci, qui a dénoncé le principe de pointage biométrique journalier à l’université de Man.

Selon lui, il est inadmissible qu’un enseignant-chercheur et un chercheur puisse venir chaque jour à l’université pour émarger. L’orateur a indiqué que la Posec-Ci a demandé au ministre de supprimer le pointage biométrique, mais cette demande risque de ne pas avoir une suite favorable, car selon lui, ce principe de pointage risque d’être généralisé.

D’autres parts, Dr Yéo Kanabein Oumar a appelé les autorités à plancher sur le dialogue sectoriel, afin d’aboutir à des conclusions parce que la Posec-ci attend beaucoup de ces concertations.

Aka Ahoussi

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