Le gouvernement de Côte d’Ivoire oppose un refus catégorique à l’ex président Laurent Gbagbo de rendre visite à tous les prisonniers de la crise de 2010 et celle d’après.
L’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo, rentré en Côte d’Ivoire depuis le 17 juin dernier multiplie voyages, visites chez ses camarades du parti et autres. Avant son départ en République démocratique du Congo, où son ami et ex codétenu, Jean Pierre Bemba, l’avait invité, il avait désigné ses proches collaborateurs à introduire auprès du gouvernement ivoirien son intention de rendre visite à tous les prisonniers politiques confondus.
Le 9 juillet, le Garde des sceaux, ministre de la Justice répond à M Assoa Adou, Secrétaire général du parti, du courrier introduit par les services du président Gbagbo « En tout état de cause et relativement à votre demande, j’ai le regret de vous faire connaitre que pour des raisons d’ordre sécuritaire, les maisons d’arrêt ne sauraient accueillir de visites de personnalités politiques », écrit le ministère de la Justice ivoirienne
Selon le Front populaire ivoirien (Fpi), « les raisons de ce refus reposent sur des arguments sécuritaires alors qu’il appartient au gouvernement de prendre toutes dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de la personnalité politique », estime Dr Assoa Adou.
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Pour le Fpi, la visite aux prisonniers politiques, civils et militaires s’inscrit dans la démarche d’apaiser les uns et les autres et les rassurer de son engagement sur la voie de la réconciliation. A en croire le parti de Laurent Gbagbo et rappelant au gouvernement ivoirien, « que la libération des prisonniers politiques, civils et militaires, est une condition nécessaire dont la recherche de la réconciliation nationale et de la paix que le peuple ivoirien appelle de tous ses vœux.»
Magloire Madjessou