Décédé tragiquement dans un accident de circulation, le 27 septembre dernier, le Mdl chef Camille Koffi Kouadio de la gendarmerie refuse de se faire inhumer dans le cimetière de Minankro, malgré la présence de ses collègues.
« Les morts ne sont pas morts », dixit Birago Diop. Cette affirmation ne semble pas être gratuite, au regard des faits qui se sont déroulés à Minankro, petit village situé dans le département de Bouaké. Camille Koffi Kouadio, maréchal des logis en chef de gendarmerie, né le 6 janvier 1987 est décédé, le 27 septembre 2022, dans un tragique accident de circulation à Niakara.
Ville où il était en fonction. L’annonce du départ brusque du jeune fonctionnaire plonge la bourgade dans une tristesse totale. Après s’être remis de cette subite disparition, ses proches décident d’organiser ses obsèques. Le week-end du vendredi 4 et samedi 5 novembre 2022 est choisi pour l’inhumation. Le vendredi, une veillée funèbre a lieu avec tout ce qui va avec. On voit les veilleurs de nuit se trémousser aux sons des sonorités en vogue comme » Azalaka pinhou ; On t’a parlé 2 botchos… » Le lendemain après les cérémonies traditionnelles et la prière à l’église, Camille prend la route du cimetière. Après avoir parcouru quelques kilomètres, le cortège funèbre arrive là où reposent les décédés de Minankro.
Ses collègues sont bien présents. Comme il est de coutume, en pareille circonstance, ce sont eux qui font tout. Personne d’autre n’est autorisée à toucher la bière. Au moment de sortir le cercueil du corbillard, coup de théâtre.
Alors que six de ses collègues gendarmes, d’une corpulence imposante, se saisissent de la valise mortuaire, celle-ci refuse visiblement de sortir du véhicule. Malgré les prières et incantations de ses parents, rien n’y fit. Les corps habillés ont dû utiliser la manière forte. A l’aide d’objets contondants, ils ont fait des scissions avant de parvenir à sortir le corps de leur ami et collègue du corbillard.
C’est après tous ces efforts que le Mdl chef Kouadio a été finalement inhumé sous les regards impuissants de certains visages pleurant à chaudes larmes quand d’autres s’interrogeaient sur la scène insolite qui a s’est passée dans le cimetière. Les commentaires de tout poil vont ainsi bon train à Minankro, depuis samedi.
E. Kokrenou (Info F)
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»