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Côte d’Ivoire, massacre de Duekoué, 10 ans après, la justice ouvre le dossier

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Le rebelle Amadé Ouéremi accusé de crimes à Duekoué/Ph DR

Débuté le 24 mars, le procès d’Amadé Ouéremi reprend le 31 mars 2021. Retour sur les temps forts de ce procès devant le tribunal criminel d’Abidjan.

C’est un véritable exercice difficile auquel se sont soumis les témoins de la crise post-électorale.  Eux qui ont vu leurs frères, enfants ou amis être massacrés devant eux, par les ex-rebelles devaient dire leur part de vérité dans cette affaire du 25 mars 2021 à la barre au tribunal criminel d’Abidjan.

Difficile d’évoquer cette triste période de leur histoire, de l’histoire de leur ville. C’est la raison pour laquelle, des témoins à l’instar de M. Bruno ne se sont pas empêchés d’éclater en sanglots à la barre. A instar de ce témoin, Ezéchiel le témoin n° 7 a parlé de son fils et de sa sœur qui ont tous été tués ce 29 mars à Duekoué par les éléments d’Amadé Oueremi.

Mais au premier jour du procès, c’est-à-dire le 24 mars, Amadé Ouérémi, qui est accusé de meurtres, d’assassinats, de crimes de guerre, de génocide, de tribalisme, de vol en réunion, de viols…commis sur des populations civiles à Duékoué a nié en bloc tous ces motifs d’accusation. L’ex-chef milicien et ex-homme fort du Mont Peko dans l’ouest de la Côte d’Ivoire a soutenu cette même position le deuxième jour du procès.

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Amadé Oueremi s’est décrit comme un simple élément placé sous les ordres de l’ancien commandant des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pro-Ouattara, le lieutenant Coulibaly. Ce jeudi 25 mars 2021, il a désigné l’ancien Comzone de Man, Losseni Fofana, comme étant celui qui a ordonné d’assaillir le quartier Carrefour de Duékoué, à l’époque tenue par l’armée ivoirienne et des milices pro-Gbagbo. Il a soutenu que cette accusation est fondée.

Amadé Ouérémi, cet ex-rebelle a été arrêté le 18 mai 2013 dans les montages de l’ouest ivoirien, où il avait installé son quartier général. Il est poursuivi pour son implication présumée dans le massacre perpétré sur fond de conflit politique et de rivalités communautaires pendant la crise post-électorale de 2010-2011. 

Ce massacre a fait 817 morts, selon la Croix rouge internationale (Cicr). Le procès qui a été interrompu, le 26 mars, reprend le 31 mars 2021.

Ahoussi  Aka

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