Présence des laïcs dans l’Eglise : « Les fidèles n’ont pas senti qu’ils avaient une place dans l’église », la bergère Boni

Organisé conjointement par l’Itcj-Icma, le 16è colloque a eu lieu, jeudi 8 février 2024, à l’Institut théologique de la compagnie de Jésus à Angré Cocody-Abidjan. Pour la dernière communication de cette mi-journée, qui a porté sur la table ronde, une laïc a mis le pied dans le plat sur la présence des laïcs dans l’église catholique.

« Les laïcs ne sont jamais sentis comme des pièces maitresses dans cette Eglise (…). A lecture des documents de l’Eglise continentale, je me suis aperçue que ce problème n’était pas personnel, mais qui traversait plusieurs continents. Vous, en tant que futurs prêtres, prêtres et religieux. Je voudrais, ce matin, me faire l’écho des laïcs. Pendant longtemps, les laïcs n’ont pas senti qu’ils avaient une place dans l’église. C’étaient les évêques et prêtres, à un moindre degré les religieux », a dénoncé Marie Laure Boni, bergère et Administrateur des médias catholiques en Côte d’Ivoire.

C’était à l’occasion de la Table ronde qu’elle animait sur le thème : « la question de l’autorité dans une Eglise synodale ».

Mes pères, s’il vous plait, on vient de se rendre compte que nous, aussi, avons une place dans l’Eglise

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Après avoir parcouru ces documents, dit-elle, « j’ai eu les larmes aux yeux ». « Mes pères, s’il vous plait, on vient de se rendre compte que nous aussi, avons une place dans l’Eglise. Est-ce que vous pouvez un peu pousser pour qu’on puisse s’asseoir ? », a-t-elle arraché, un tonnerre d’applaudissements dans la salle de conférences.

« quand on a besoin des laïcs, c’est en général pour les finances. Il faut payer vos formations…

Pour finir, elle dira en substance que lorsque les laïcs approchent les prêtres, « ils sont minimisés ». Alors que selon elle, « quand on a besoin des laïcs, c’est en général pour les finances. Il faut payer vos formations, cotiser pour les églises ou anniversaires des prêtres ou évêques », a-t-elle affirmé. Pour elle, il faut bien former les laïcs pour être utiles à l’Eglise.

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Père Fidèle Adayé, enseignant de mariologie au Séminaire Cœur de Marie d’Anyama, a affirmé que le processus synodal doit s’inféoder au sein d’une communauté hiérarchique. Pour lui, cette autorité doit se vivre comme une autorité diaconale. Parlant du Saint Père, il dira que celui-ci aborde l’autorité comme « un service ».

Magloire Madjessou