Accueil A la une Synodalité et Eglise-famille de Dieu : Théologiens, laïcs et étudiants y réfléchissent…

Synodalité et Eglise-famille de Dieu : Théologiens, laïcs et étudiants y réfléchissent…

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Théologiens, laïcs et étudiants présents au Colloque Itcj-Icma/Ph Credo

Ce jeudi 8 février 2023 s’est ouvert le 16è Colloque Itcj-Icma, deux instituts catholiques qui ont décidé de réfléchir ensemble sur la Synodalité et Eglise famille de Dieu : Continuité et ruptures. Des religieux(es) enseignants, étudiants des deux instituts et laïcs échangeront sur cette thématique, durant deux jours, à l’Institut théologique de la compagnie de Jésus (Itcj) à Angré Cocody.

Selon l’argumentaire avancé par les organisateurs, à travers cette thématique, qu’est « Synodalité et Eglise famille de Dieu : continuité et ruptures », il s’agit pour eux d’une démarche préconisée pour examiner la marche synodale de l’Eglise reflète en elle-même son identité et sa mission. Cependant, celle-ci suscite des inquiétudes et des opinions contrastées.

Le premier axe de cette thématique a permis de développer 3 communications dont une table ronde au cours de cette journée du jeudi. Expliquant le thème sur « La notion d’Eglise famille et synodalité chez les théologiens africains », Dr Bienvenu Mayemba, prêtre jésuite et enseignant à l’Itcj Cocody, il a souligné d’abord qu’il souhaite une Eglise famille de Dieu, où prêtre, évêque, laïc constituent une famille avec des valeurs, de la communion, le partage, la compréhension.

La synodalité vient renforcer ce point de vue, à savoir que nous sommes ensemble 

« La synodalité vient renforcer ce point de vue, à savoir que nous sommes ensemble ; prendre soin des pauvres, des vulnérables. Si quelqu’un jouit de son pouvoir, comment faire pour ne pas écraser l’autre, sans abus de pouvoir. C’est cela une Eglise synodale », a expliqué le père Mayemba.

Pour finir, il a fait allusion à des théologiens ivoiriens dont les travaux traitent de la synodalité, à savoir les pères Jean Kouassi Bonzo, Hilaire Manglé, François d’Assise Niakouri, Pierre Angbeni, Mgr Paul Dacoury-Tabley etc. Concernant la notion d’Eglise famille, selon lui, celle-ci est devenue populaire depuis 1er synode spécial des évêques pour l’Afrique. Faisant référence à Ecclesia in Africa, père Mayemba dira que le synode a parlé de l’inculturation mais il a appliqué l’idée force de l’Eglise famille de Dieu. Les pères ayant vu une expression particulière appropriée de la nature de l’Eglise pour l’Afrique.

Conférenciers décortiquent les thèmes du Colloque/Ph Credo

Quant au père Emmanuel Muzinga, qui a développé le thème sur « Eglise famille de Dieu et synodalité chez les pères de l’Eglise ». Selon l’orateur, ce ne sont pas les pères de l’Eglise qui l’ont formulé. Les chrétiens des premiers siècles, à l’en croire, avaient la conscience de faire partie d’une même famille et se donner en toute vérité le nom de frère. « Les pères étaient convaincus que cette famille qu’est l’Eglise s’étendait à toutes les extrémités de la terre et universelle. C’est dans cette optique que Saint Ignace d’Antioche qualifia l’église de « catholique ». Il est donc le premier théologien a appliqué à l’Eglise l’adjectif catholique », a-t-il conclu.

Enfin, le père Patrice Konan Siallou a traité le thème suivant : « les sources bibliques de la synodalité ». Pour le conférencier, il y a un appel à la solidarité des différentes églises, Actes 11. L’Eglise synodale, dit-il, une église qui a le courage de regarder en face pour entreprendre le chemin de conversion.

Père Jean Messingué, président du Comité scientifique de ce Colloque, a souligné que c’est un colloque traditionnel entre les deux instituts, Itcj-Icma. Abordant le thème, il dira que l’Eglise universelle est au cœur du processus synodal ou de la synodalité. « Toute l’église locale a été invitée, encouragée à dissimuler ce rapport, et susciter des réflexions, des expériences synodales, pendant toute l’année, pour que la dernière rencontre, en octobre 2024, soit enrichie par les réflexions sur ce rapport.

En tant qu’institut de théologie, nous avons un rôle fondamental pour participer à cette réflexion, à familiariser nos étudiants…

En tant qu’institut de théologie, nous avons un rôle fondamental pour participer à cette réflexion, à familiariser nos étudiants avec le contenu du texte, et accompagner les réflexions au niveau de l’église locale. C’est vraiment le rôle des universités catholiques, surtout des instituts ecclésiastiques », a défini le père Messingué.

Comme objectif recherché, selon le père, il veut faire participer l’Eglise d’Afrique, parce que normalement, ils sont encore dans un processus. La rencontre d’octobre, souligne le président du Comité scientifique, ils s’appuieront sur les échanges et publications qui sont faites dans les différentes régions.

Magloire Madjessou

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