Situation des détenus dans les prisons : Une enquête révèle 12.056 condamnés en attente de jugement, en 2014

En Côte d’Ivoire, 12.056 détenus étaient en attente de jugement, en 2014. C’est ce que révèle le rapport d’une enquête réalisée par le Conseil national des droits de l’homme du 10 au 14 juin 2024 sur la situation des détenu(e)s en attente de jugement des établissements pénitentiaires de Côte d’Ivoire.

 » L’effectif des détenu(e)s s ’élevait à vingt-trois mille cinq cent quinze (23 515) dans  les trente-cinq (35) établissements pénitentiaires qui ont fait l’objet de l’enquête,  avec un effectif de douze mille cinquante-six (12056) détenu(e)s, en attente de  jugement, soit 51,27% », indiqué ce rapport que Credochristi.com a pu consulter, ce jeudi 9 octobre 2025.

Sur ces 12.056 détenu(e)s, on dénombre 4547 (38%) détenu(e)s qui sont en attente d’un premier jugement dans les délais légaux quand 3698 (31%) détenu(e)s sont en attente d’un premier jugement en dehors des délais.

Seulement soixante-trois (63) détenu(e)s en attente de jugement sur cent quatre-vingt-treize (193)

De même, 3291 (27%) détenu(e)s ont interjeté appel et 520 (4%) détenu(e)s ont formé un pourvoi en cassation.  »L’enquête révèle un défi dans l’exercice du droit des individus à la justice et à un procès équitable. Seulement soixante-trois (63) détenu(e)s en attente de jugement sur cent quatre-vingt-treize (193), soit 32,64%, ont affirmé être informés des avancées sur leurs dossiers. Quarante (40) détenu(e)s en attente de jugement sur cent quatre-vingt-treize (193), soit 20,72%, ont affirmé bénéficier d’un accompagnement judiciaire », souligne le rapport.

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Selon ce document, les personnes en attente d’un jugement sont traitées dans la quasi-totalité des établissements pénitentiaires au même titre que les condamnés. Cent soixante-quatorze (174) personnes en attente de jugement sur 193 interrogés, soit 90,16%, ont affirmé qu’il n’existe pas de traitement spécifique pour les détenu(e)s en attente de jugement.

Quatorze (14) chefs d’établissements pénitentiaires sur 35 ont révélé que les prévenu(e)s participent aux corvées au sein de leurs MAC.  »En termes d’impacts, la détention avant jugement provoque chez les personnes qui en font l’objet, entre autres, un sentiment de personnes déjà condamnées, des maladies psychologiques et la rupture de liens parentaux », a fait observer ce rapport. Avant de faire des recommandations.

Jacky Ehivet Carine