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Côte d’Ivoire, la Plateforme de l’opposition exige une enquête internationale sur « les crimes commis par Ouattara » : 67 morts dont 16 pour la commune de Dabou

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Pascal Affi N'Guessan (à gauche), porte parole de la Plateforme/Ph Credochristi.com

La Plateforme des partis politiques d’opposition en Côte d’Ivoire a animé une conférence de presse, lundi 26 octobre 2020, au siège du Pdci-Rda, Cocody Abidjan, pour faire le point de la situation.

Pascal Affi N’Guessan, candidat à la présidentielle d’octobre et porte-parole de la Plateforme de l’opposition, a animé une conférence de presse, en présence de nombreux responsables de partis et groupements politiques de l’opposition, sur le point du mot d’ordre de la désobéissance civile. D’entrée de jeu, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, a accusé le président sortant, Alassane Ouattara, de ces nombreux morts occasionnés suite au mot d’ordre de la désobéissance civile et pacifique dans le pays.

  • Nous souhaitons l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes commis par le président sur son propre peuple 

 « Alassane Ouattara sacrifie son peuple sur l’autel d’un narcissisme effréné et d’une soif de pouvoir qui ne connait désormais plus de limites. Nous souhaitons l’ouverture d’une enquête internationale sur ces crimes commis par le président sur son propre peuple », a-t-il accusé.

Lire aussi: Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara dénie la majorité à l’opposition et l’attend pour les élections du 31 octobre

La commune de Dabou, dans la région des Grands ponts, située à 14km d’Abidjan, a enregistré des manifestations violentes ces temps-ci. Dont 16 morts, 67 blessés et 52 personnes interpellées. Se basant sur les données de la police, des hôpitaux, le conférencier évoque au plan national, 67 morts et 211 interpellations, sans oublier d’importants dégâts matériels. Pour lui, « la mobilisation pour la désobéissance civile affole le régime. Il perd pied. Il perd pied parce qu’il sait ses jours comptés. Il répond par une stratégie de la terre brûlée et de terreur sur les populations. Il piétine en vérité toutes nos valeurs d’hospitalité et de fraternité.»

Selon le président du Fpi, la Côte d’Ivoire est en danger. Pire, la réconciliation a été bradée, bâclée, ignorée par un clan de pyromanes. « A la moindre étincelle, nous déplorons de nombreux morts dans notre pays. A la moindre étincelle, le pouvoir attise la haine et joue une ethnie contre une autre, au risque de déclencher des affrontements dont nous connaissons tous la dangerosité », affirme Pascal Affi N’Guessan.

  • « Dabou est devenue le symbole de la barbarie du régime envers ses enfants (…). Elle est le symbole du calvaire que traverse le peuple ivoirien en lutte », souligne-t-il.

Abordant le chapitre Dabou, qui paye un lourd tribut, ces jours-ci, Pascal Affi a exprimé la compassion de l’opposition pour ce peuple meurtri. Selon lui, cette souffrance inouïe porte le nom de Dabou. « Dabou est devenue le symbole de la barbarie du régime envers ses enfants (…). Elle est le symbole du calvaire que traverse le peuple ivoirien en lutte », souligne-t-il.

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Les dernières négociations entreprises par la Cedeao, avec les partis d’opposition, en vue de régler le conflit ivoirien pré-électoral, le porte-parole de la Plateforme a estimé que chef de l’Etat a choisi de court- circuiter cette médiation, en la réduisant en une instance d’observation. Pour ce faire, l’opposition sollicite « un facilitateur impartial dans le cadre d’un dialogue inter ivoirien » et « non d’un observateur passif et placide

Magloire Madjessou

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