Il y a maintenant 14 ans que le père Eric-Norbert Abekan, curé de Saint Jacques des II Plateaux Cocody Abidjan, revenu d’une émission à Radio espoir, en mars 2011, a failli perdre la vie. Il raconte les circonstances de de cette tragique nuit…
29 mars 2011 – 29 mars 2025. Il y a 14 ans, au plus fort de la guerre à Abidjan liée à la crise post-électorale, j’ai reçu dans ma chair les balles de la haine des ennemis de la paix.
De retour d’une émission à Radio Espoir à Port-Bouët pour parler de Paix, des hommes en armes se sont dressés sur mon chemin au niveau de l’ex Café de Versailles sur le boulevard lagunaire au Plateau avant d’ouvrir le feu sur moi.
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Le Bras Fort de Dieu m’a secouru et m’a sorti de cette embuscade. Résultat : un mollet explosé par une balle dont je me permets de présenter une image susceptible d’heurter votre sensibilité.
En ce jour de commémoration, je garde toujours dans ma mémoire l’horreur de ce que j’ai vécu personnellement et ce que mon pays a traversé. Faire vivre la mémoire et la transmettre n’est pas un devoir. C’est une responsabilité collective.
Je ne cesserai d’en parler. C’est mon combat, inlassable et permanent
Faisons du 14è anniversaire de cette guerre en Côte d’Ivoire souvent oubliée l’occasion de réfléchir à notre destin national. La paix ! Je ne cesserai d’en parler. C’est mon combat, inlassable et permanent.
La situation politique présente est extrêmement inquiétante. Tout incident, fortuit ou provoqué, peut à tout moment mettre à mal la cohésion sociale et la paix en Côte d’Ivoire. Faisons-en sorte que prévalent la raison, la sagesse et le dialogue pour résoudre les différends.
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Je me fais donc l’écho du cri du Pape Paul VI : « Plus jamais la guerre ! » lancé à l’ONU le 04 octobre 1965.
NB: Pour une question de sensibilité, nous n’avons voulu présenter l’image du mollet touché par la balle.
Rédaction
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»