Convoqué, mercredi 13 juillet 2022, à la Direction de l’informatique et des traces technologiques (Ditt) à Abidjan Danga pour une affaire dont le motif n’a pas été indiqué sur la convocation. Noël Konan s’est bien rendu à la Ditt. Après avoir été entendu, en présence de ses confrères, il a été malgré la loi sur la dépénalisation de 2017, mis en garde à vue.
La dépénalisation votée par les députés Ivoiriens, en décembre 2017, est-elle vraiment une réalité dans la presse ? Le journaliste d’investigation Noël Konan vient de payer les frais. Se rendant ce jour à la Direction de l’informatique et des traces technologiques (Ditt) pour être entendu dans une affaire sur les réseaux sociaux dont M Francis Akoto, cadre dans une banque, a porté plainte contre lui pour diffamation a été mis en garde en vue à la police économique sise au Plateau.
Avec cette atteinte à la liberté de presse, les journalistes présents à cette rencontre ont fait tout ce qui était à leur pouvoir pour que le confrère soit libéré. Mais non. Saisit de cette affaire, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), Jean Claude Coulibaly, a joint le procureur adjoint Abel Yéo, en charge du dossier, afin que le confrère Konan soit libéré. Finalement rendez-vous a été pris avec le procureur, demain, à 10h, à son bureau.
Relire aussi: Atteinte à la liberté de presse : Le journaliste Noël Konan échappe à un traquenard
Malgré les motifs qui ont poussé le journaliste à écrire dans un tweet sur Akoto dans une affaire de détournement de milliards de Fcfa à la résidence de l’ex-président Henri Konan Bédié à Daoukro, où le mis en cause a été débarqué à son poste de directeur d’agence. Le journaliste avait refait un autre tweet, après des échanges avec le concerné. Celui-ci a souligné que des internautes avaient déformé ses propos sur les réseaux sociaux.
Selon la Loi portant régime juridique de la presse, en son article 89, il est stipulé ceci : « La garde à vue, la détention préventive et la peine d’emprisonnement sont exclues pour les infractions commises par voie de presse ou par tout autre moyen de publication, sous réserve de toute autre disposition légale applicable. »
Magloire Madjessou