La Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » en Côte d’Ivoire a organisé, samedi 14 décembre 2019, à la Salle de conférences du ministère des Affaires étrangères du Plateau, la cérémonie de la 2e promotion de graduation de 33 experts en ingénierie du genre.
Permettre à la Côte d’Ivoire de disposer d’experts capables de construire, de planifier et de conduire des interventions politiques et privées cohérentes, équitables, inclusives et à fort impact individuel et collectif. Tel est l’objectif que s’est assigné depuis son existence en 2006, la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions », de Côte d’Ivoire dont la titulaire de la chaire n’est autre que la ministre Euphrasie Yao Kouassi.
Ils sont 33 femmes et hommes formés en ingénierie du genre par la Chaire Unesco Eau, femmes et pouvoir de décisions, durant neuf mois. Parrainant la cérémonie de la 2e promotion d’experts en ingénierie du genre, Abdrahamane Berté, directeur général de l’Institution de prévoyance sociale (Ips) et Caisse générale de retraité des agents de l’Etat (Cgrae), s’est réjoui de l’excellent travail abattu par les diplômés pour la promotion du genre faisant de la Côte d’Ivoire une référence.
« La question du genre est et demeure une préoccupation d’importance dans le cadre d’une approche durable de développement, a-t-il expliqué. En Effet, au plus haut niveau de décisions de notre Etat, ce combat est constant. L’autonomie de la jeunesse et celle de la femme constitue un des fondements de la politique sociale du gouvernement ». Il faut un éveil de la conscience de la femme, estime le parrain, pour lui dire ce que l’homme peut, elle le peut aussi et peut être beaucoup mieux.
Abdrahamane Berté a enfin invité ses filleuls à être des ambassadeurs modèles de la Chaire Unesco, du développement humain et social de la Côte d’Ivoire et à être des artisans de l’accès à la source vitale, qu’est l’eau.
La gestion du leadership communautaire
Euphrasie Yao Kouassi, Conseillère spéciale du président de la République en charge du Genre et développement durable, par ailleurs, titulaire de la Chaire Unesco Eau, femmes et pouvoir décisions, a situé ladite cérémonie en trois étapes cruciales. A savoir la célébration de ses 30 ans d’engagement au service de l’égalité des chances entre les hommes et femmes ; la célébration des 25 ans de la Conférence mondiale de Bejin et enfin la commémoration des 20 ans de la Résolution des Nations unies sur les femmes et la sécurité.
Les élections présidentielles en Côte d’Ivoire auront lieu dans 10 mois. En dépit des craintes et frayeurs des Ivoiriens, le président de la République, Alassane Ouattara, a maintes reprises rassuré ses concitoyens sur la bonne tenue de ces élections. Euphrasie Yao a dans cette optique mis en place, en juillet 2019, une organisation dénommée Communauté régionale pour l’autonomisation et la paix (Créa-paix).
Pour elle, son but est de créer la paix entre les Ivoiriens et pour les générations futures. « C’est à l’aide d’un leadership communautaire, gérées par les femmes, avec les hommes et les jeunes pour que la paix revienne partout en Côte d’Ivoire et en Afrique », a-t-elle souligné, proposant des stratégies pour la paix, qui sont la conscientisation, la formation et des actions concrètes.
Au nom des auditeurs, Nana Traoré s’est réjouie de cette opportunité qui leur offerte pour conduire le changement pour le développement durable. En deux ans, la Chaire Unesco « Eau, femmes et pouvoir de décisions » a formé 80 experts en genre.
La porte-parole a promis la disponibilité des experts dans l’accompagnement de la prise en compte de la promotion du genre de façon transversale dans les projets, programmes et institutions, en établissant un diagnostic pour le renforcement des capacités.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»