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Côte d’Ivoire, la proposition des évêques catholiques pour sortir des violences de la présidentielle de 2020

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Les évêques de Côte d'Ivoire /Ph DR

Du 14 au 20 janvier 2019 s’est tenue dans le diocèse de Man (ouest), la 111è Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire (Cecci). Au cours de cette rencontre, des sujets tels que la vie de l’Eglise catholique : caisse de péréquation, projet de réforme du système éducatif catholique et la situation socio politique de la Côte d’Ivoire ont fait l’objet de réflexions. Dans son homélie clôturant la 111è assemblée, Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi, évêque de San Pedro, a dépeint la situation de la Côte d’Ivoire, avec en ligne de mire, les échéances de 2020.

 Les évêques catholiques de Côte d’Ivoire se sont réunis pour cette nouvelle année 2019, dans le diocèse de Man (Archidiocèse de Gagnoa) autour du thème :« Communion, fruit de l’Esprit saint. »

Le 7 janvier, les guides religieux, lors de la présentation des vœux au Chef de l’Etat, avaient exprimé leurs inquiétudes sur la présidentielle de 2020. « L’échéance de 2020 n’est pas sans inquiétude », avait déclaré en substance Mgr Alexis Youlo Touabli, porte-parole du Forum des confessions religieuses.

« L’Eglise communion au service de tous comme le disait le président de la Conférence des évêques catholiques, à l’ouverture de nos travaux pourrait être un modèle qui aide à sortir des violences autour des élections ; elle contribuera à faire en sorte que 2020 ne soit pas de tous les dangers », a déclaré Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi, évêque de San Pedro (sud-ouest), au cours de son homélie, clôturant l’assemblée plénière.

A lire aussi: Côte d’Ivoire, les guides religieux à Ouattara : «l’échéance 2020 n’est pas sans inquiétude »

« La parole de l’église communion et son action inspirée par l’Evangile feront au contraire que 2020 soit l’année d’une démocratie transparente, respectueuse du peuple, du jeu démocratique par la culture de la justice, de la vérité, de l’amour et de la paix, adjuvent de la communion. »

« Côte d’Ivoire n’es-tu pas la nouvelle patrie du Christ ? Pourquoi as-tu peur contre les assauts de l’ennemi ? contre vents et marées des politiciens de tout bord qui ne sont pas attentifs à tes préoccupations, qui veulent te faire perdre et te détruire. Tu ne tomberas pas ? Non Côte d’Ivoire, parce que tu es bâtie sur du roc. Nul ne te dira désolation mais ma préférée », s’est interrogé Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi.

Depuis la fin de la crise postélectorale 2010 et 2011, la Côte d’Ivoire fait face à de profondes factures sociales. Ainsi, les autorités ivoiriennes s’attèlent à créer des chantiers, où les Ivoiriens pourront se réconcilier et s’unir autour des valeurs enseignées par le père de nation, Félix Houphouët-Boigny. Les actes tels que l’amnistie de 800 prisonniers politiques et civiles, l’indemnisation des victimes, etc participent à la décrispation du climat socio-politique.

« Ne dissimulons pas le bon vin frères et sœurs par nos comportements contraires à la paix et à la réconciliation dans notre pays », a-t-il souligné. « L’horizon fait peur… », s’est exclamé l’évêque de San Pedro.

Parlant de la multiplicité des dons dans l’Eglise, qui sont une chance pour chaque chrétien et l’institution, Mgr Koffi Oi Koffi dira à juste titre que « dans un pays, tout le monde ne peut pas être président, ministre et député. Chacun a sa part et nous devons prendre notre part, afin que notre pays gagne son équilibre. »

Magloire Madjessou

 

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