Mercredi 23 mai 2019, le Conseil général de la Communauté mère du divin amour a adressé un courrier d’exclusion définitive du Berger Marie Pacôme Achija N’Goran de ladite communauté pour non-respect de la suspension. Vendredi 24 mai, le Conseil général a animé une conférence de presse pour situer l’opinion nationale et internationale sur les raisons de cette décision.
L’exclusion du berger Marie Pacôme Achija N’Goran de la Communauté catholique mère du divin amour (Cmda), le mercredi 23 mai 2019, par le Conseil général a été interprétée diversement par les chrétiens catholiques. Certains de ses filleuls spirituels ont vu en cette décision un règlement de compte ou accusent vertement la communauté de n’avoir pas fait prévaloir la correction fraternelle proposée dans les Saintes Ecritures.
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Pour cette rencontre d’explications et de précisions sur le cas du berger Marie Pacôme, le Conseil général dirigé par le père Guy Koutouan, qui avait à ses côtés, Lambert Diby et Valentin Danbo.
« Pacôme-Marie a été suspendu pour trois mois. Mais au terme de cette suspension, nous l’avons rencontré après avoir pris attache avec le Cardinal Kutwà pour lui signifier qu’au vue de ce que nous avons constaté, il était bon qu’il soit encore accompagné pour quelques temps. Par conséquent, il recevait de la part de l’Archevêque d’Abidjan, cette décision de prolongation de sa suspension. Nous l’avons reçu et signifié cela. Une lettre a été faite à cet effet par le Cardinal. Après que nous ayons reçu Marie-Pacôme, il est passé outre de cette décision pour reprendre ses activités sans que la sanction ne soit levée », a expliqué Père Guy Koutouan, Modérateur général de la Communauté, au cours de l’émission Tv Divin amour, à laquelle participaient des journalistes catholiques.
Les responsables de la Communauté ont pris langue, tout en temps apportant soutien spirituel et financier au berger pendant la durée de la suspension de trois mois.
Des signes qui en disent long
« Lorsque nous l’avons reçu au Conseil général, le 9 mai, et après l’avoir écouté, nous n’avons pas senti que notre frère avait pris la pleine mesure de la portée de l’acte qu’il a posé. C’est pourquoi, nous avons décidé de l’accompagner encore avant qu’il ne reprenne ses activités », a-t-il fait savoir. « A notre grand étonnement, nous nous sommes rendus compte qu’il n’a pas compris la portée de la sanction qui a été prise à son endroit. Il n’a pas accepté et on a vu les signes à travers ses réactions et les propos tenus », a détaillé le modérateur général.
L’Eglise catholique est régit par des dispositions en ma matière lorsque l’un des fils venait à commettre une faute lourde. Cette faute commise peut être réparée à condition que le concerné accepte de s’y conformer jusqu’au bout et peut donc intégré la famille de l’Eglise, qu’est la communauté. « Lorsque vous défiez l’Eglise et l’autorité de l’Archevêque, il faut savoir que cela n’est pas sans conséquence », a précisé père Guy Koutouan. Alors que des démarches ont été menées par d’autres personnes commises par le Conseil pour l’inviter à réviser sa position. Malheureusement, le berger est resté dans une posture de défiance.
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La porte toujours ouverte
Pour les responsables de la Communauté, le berger Marie Pacôme peut à tout moment revenir dans ladite institution s’il fait une amende honorable. « Frère Marie Pacôme a été renvoyé de la Communauté mère du divin amour mais il reste toujours un chrétien catholique. La porte reste toujours ouverte et il dispose d’un droit de recours », a-t-il souligné. Avant d’estimer que le volet de la suite de sa mission dépend de l’Archevêque d’Abidjan et les observations que les gens feront sur le terrain.
Des milliers de chrétiens catholiques participent aux activités organisées par la Fraternité vie d’Angré Cocody. Parmi eux, des voix s’élèvent pour dénoncer l’attitude anti-fraternelle du Conseil général. A leur endroit, le père Koutouan les exhorte « a porté leur regard plus sur Jésus Christ qu’a un homme. Parce qu’un homme peut faillir.»
Céline Djidjé
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»