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Côte d’Ivoire, l’Eglise catholique se dote d’une nouvelle association nationale éducative

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M. Baï (à gche) père Lolo Donatien(milieu) et père N'Dreman ont ouvert les travaux d'adoption de l'Anec-Ci/Ph Credochristi

Pères aumôniers, directeurs, chefs d’établissements, syndicats et parents d’élèves des écoles catholiques de Côte d’Ivoire se sont dotés d’une nouvelle association en abrégé (Anec-Ci), vendredi 14 juin 2019, au Centre diocésain de Yamoussoukro (centre).

La Commission épiscopale pour l’éducation catholique a entrepris la réforme de son système éducatif, lors de son assemblée plénière du 28 au 30 novembre 2017, au Centre Jean Paul 1er de Kodjoboué (Bonoua), dans le diocèse de Grand-Bassam. Les travaux de préparation et d’élaboration des textes fondamentaux de la réforme ont duré plus d’un an. Les évêques de Côte d’Ivoire, après amendements et adoptions, ont prévu comme résolutions la mise en place d’un cadre légal d’existence de l’éducation catholique et la création des textes de l’ Association nationale de l’école catholique de Côte d’Ivoire (Anec-Ci).

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« A travers cette Assemblée générale, nous souhaitons trouver des solutions possibles aux défis de l’école catholique pour lui assurer un meilleur avenir, a expliqué père Donatien Lolo, représentant Mgr Gaspard Bebi Gneba, président de la Commission épiscopale pour l’éducation catholique. Pour réussir cette mission, l’école et l’éducation ont besoin de l’apport de tous et de chacun ».

Depuis l’existence des écoles catholiques en Côte d’Ivoire, des syndicats sont créés librement, en vue de poser les revendications du personnel et du corps enseignant. Aujourd’hui, avec cette nouvelle association, les écoles catholiques pourront s’exprimer dans un cadre légal. C’est pourquoi, père Lolo espère que ce cadre institutionnel « deviendra une éducation de questionnement, d’écoute, de dialogue et pourra ainsi réaffirmer son utilité à la société ivoirienne.»

 Une association à but non lucratif

Quant à Christian Baï, Secrétaire exécutif national de l’éducation catholique (Senec) de Yamoussoukro, il s’est réjoui en ces termes : « Le train de l’association catholique est sorti de la gare ! ». « L’éducation catholique a désormais un statut juridique clair. Nous sommes une association à but non lucratif, qui œuvre dans le domaine de l’éducation (…). Le train sorti de la gare va prendre sa vitesse de croisière », a-t-il indiqué.

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L’année scolaire 2018-2019, en Côte d’Ivoire, a été émaillée de grèves pendant au moins deux mois. Christian Baî a profité pour rendre grâce à Dieu pour l’année scolaire qui s’achève dans la quiétude, en dépit de la longue grève observée. « Nous confions à Dieu tous nos élèves qui sont en classe d’examen. Puisse l’Esprit saint, de Dieu, de lumière et de force les accompagner tout au long des épreuves pour un succès encore plus éclatant au bénéfice de l’éducation catholique ».

Répondant à la question de la désignation du mot association, père Jean Luc N’Dreman, Secrétaire exécutif national de l’éducation catholique, a souligné que c’est la forme juridique qu’il convient. « Nous ne sommes pas une entreprise. Les écoles sont dans le diocèse appartenant à des églises particulières gérées par les évêques. L’Eglise a toujours fonctionné sur cette forme associative », a-t-il fait savoir.

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Les participants ont amendé et adopté en atelier les statuts et règlements intérieurs de l’Anec-Ci. La nouvelle association catholique en son article 22 stipule que le Conseil d’administration est composé de 11 membres. Dont le président est Mgr Gaspard Bebi, président de ladite commission pour l’éducation catholique. La durée du mandat des conseillers est de 3 ans et sont rééligibles.

Magloire Madjessou, Envoyé spécial à Yamoussoukro 

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