Jeudi 3 septembre 2020, une veillée de prière a été organisée par l’Archidiocèse d’Abidjan à l’église saint Jacques des II Plateaux Cocody Abidjan. Fidèles catholiques, communautés nouvelles, religieuses, parents, personnalités politiques et clergé ont prié et rendu hommage à cet illustre pasteur, formateur et théologien de son temps, père Jean Sinsin Bayo.
Des milliers de chrétiens catholiques, pasteur méthodiste, parents et amis étaient à la veillée de prière du père Jean Sinsin Bayo à l’église saint Jacques des II Plateaux de Cocody. Cette veillée de prière était présidée par le père curé de ladite paroisse, Augustin Obrou. Plusieurs prêtres et évêques notamment Jean Pierre Cardinal Kutwà, Archevêque d’Abidjan, Boniface Ziri, évêque du diocèse d’Abengourou et Gaspard Bebi Gnéba, évêque du diocèse de Man y ont pris part à cette dernière prière « dite » par l’abbé Jean Sinsin Bayo des montagnes.
Le père jubilaire Augustin Obrou, la voix presque nouée encore de choc et d’émotions à travers cette disparition soudaine de son aîné l’abbé Jean Sinsin Bayo a eu la délicate et lourde tâche à son tour de prêcher à ce même pupitre les paroles de circonstance.
- Dans ce silence, il y avait Dieu. Oui, il (Jean Sinsin B) répondait au Seigneur dans son cœur en disant : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute»
« (…) C’est par ces dernières paroles, frères et sœurs, de la première page d’une homélie manuscrite de 12 pages que prit fin dans un silence lourd mais plein de Dieu le message du père Jean Sinsin Bayo. Dans ce silence, il y avait Dieu. Oui, il répondait au Seigneur dans son cœur en disant : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». Oui, le père Jean Sinsin Bayo venait d’entendre l’appel de son Dieu, qui l’invitait à faire route avec lui pour le repos éternel. En effet, près du but, il y était. Il lui a fallu 6 jours pour le rejoindre », a déclaré père Obrou, au cours de l’homélie.
Invité par père Obrou pour prêcher son jubilé d’argent de sacerdoce, samedi 22 août, père Jean Sinsin Bayo a été pris d’un malaise pendant qu’il faisait l’homélie. Le père Augustin Obrou révèle qu’avant de dire action de grâce, « il a jeté un regard vers la grotte mariale et vers moi. Puis, silence ! »
Certains chrétiens pensent, selon l’abbé Obrou, que la mort du père Jean Sinsin Bayo est un malheur. Pour lui, bien au contraire, c’est une action de grâce. « Il voulait rendre grâce à Dieu pour ce qu’il a fait pour lui et ainsi que pour ses frères et sœurs. Lorsque Dieu nous appelle, c’est une réponse libre que nous devons donner », souligne-t-il.
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Parent biologique du défunt, les associations auxquelles (Association des cadres catholiques de Côte d’Ivoire et l’Institut Mont Thabor) il y a participé soit en tant que formateur soit précurseur ont fait des témoignages édifiants sur le père Jean Sinsin Bayo. Le curé de la paroisse Saint Jacques les a invités, en substance, à faire en sorte que ces témoignages ne soient pas seulement au bout des lèvres mais plutôt continuer les œuvres qu’il a semées en eux.
Cette veillée de prière était ponctuée de chants, d’invocation de la miséricorde de Dieu et de récitation du chapelet. La famille du défunt a aussi interprété quelques chants du terroir Dan.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»