Plus de 250 membres de communautés et fraternités nouvelles participent, ce vendredi 16 août 2019, à l’Université missionnaire organisée par la Communauté catholique des enfants de Padre Pio.
La Communauté catholique des enfants de Padre Pio de Côte d’Ivoire organise l’université missionnaire, dont la 1ère édition est présidée par l’Archevêque métropolitain de Bouaké (centre), Mgr Paul Siméon Ahouana Djro. Cette première édition qui a débutée aujourd’hui (vendredi 16 au dimanche 18 août) au Foyer saint Viateur jeune de Bouaké regroupe plus de 250 participants issus des communautés, fraternités et groupes de prières de l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire.
« Cette intuition et esprit qui vous (fondateurs, modérateurs et bergers, Ndlr) anime, il faut la vérifier. C’est-à-dire que chacune de vos communautés nouvelles doit définir son charisme et sa mission. Parce qu’on ne peut dire missionnalité sans charisme. La communauté nouvelle naît de l’esprit », a affirmé Mgr Ahouana, au cours du thème qu’il a développé « L’audace prophétique ». Les communautés nouvelles sont une richesse pour l’Eglise au regard du réveil de foi des fidèles par les évangélisations et les prières constantes.
« Le discernement »
Pour l’évêque de Bouaké, la plaie des communautés et fraternités nouvelles en Côte d’Ivoire est « le discernement » mais « ne discernez pas tout seul parce que si vous êtes né dans l’Eglise, vous discernez avec ceux que Dieu par son Fils a établi sur son trône ». Les communautés nouvelles sont nées, a souligné le conférencier, à partir des besoins de l’Eglise et de la société. « Pour être missionnaire, il faut ces deux choses », précise-t-il.
Enfin, il a fait savoir que toute communauté qui naît doit répondre à un besoin missionnaire dans l’église et dans la société. Cependant, il a déploré que certaines communautés nouvelles fonctionnent comme des sectes ou des communautés évangéliques. « Ne construisez pas de communautés de contre témoignages (…) Ayez à cœur tous ces paramètres sans lesquels la mission deviendrait impossible ».
« L’histoire de l’Eglise est émaillée d’expériences de foi, des démarches de foi. Et cela a suscité des communautés. Tout le long de l’histoire de l’église, chaque époque a suscité des élans missionnaires, avec de grandes figures prophétiques, de fondateurs », a-t-il rappelé à toutes fins utiles aux fondateurs, modérateurs de communautés et fraternités nouvelles.
Pourquoi une université missionnaire ?
L’Université missionnaire se veut un cadre annuel de formation à l’évangélisation et à la vie missionnaire. Celle-ci a pour vocation d’inculquer à chaque baptisé de prendre conscience de la grâce du baptême reçue ; faire preuve d’audace missionnaire permanente ; mettre en exergue la communion ecclésiale fraternelle ; redécouvrir la parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise ; s’enrichir de l’expérience des autres. « L’université missionnaire n’est pas un cadre de formation académique comme l’Ucao encore moins l’université Alassane Ouattara de Bouaké », a précisé le diacre permanent David Pio, initiateur de l’Université missionnaire.
« Cette expérience consiste à renforcer les capacités des personnes engagées dans l’évangélisation pour les aider à continuer contre vents et marées à l’annonce de la Bonne nouvelle et à une meilleure mission de la vie missionnaire, avec sa splendeur et ses exigences », souhaite David Pio.
Magloire Madjessou, envoyé spécial à Bouaké
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»