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Côte d’Ivoire, ouverture du procès de Blé Goudé, ses avocats dénoncent les violations flagrantes des droits de leur client

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Les avocats de Charles Blé Goudé dénoncent les procédures judiciaires contre leur client et ne seront pas présents à ce procès/Ph Credochristi

Demain, mercredi 18 décembre 2019, s’ouvre l’audience au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau dans l’affaire ministère public et Charles Blé Goudé. Ses avocats représentés par Me Claver N’Dri et Bledé Do Hora ont animé une conférence de presse, mardi 17 décembre, à Abidjan.

« Le fait de juger Blé Goudé alors qu’il est à la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye du fait des autorités viole l’alinéa 3 de la Constitution de la République de Côte d’Ivoire (…) Celle proclamation de l’audience en l’absence de M. Charles Blé Goudé dans un contexte est une violation flagrante de ses droits élémentaires à un procès équitable qui requiert la présence de l’accusé en personne », a déploré Me Claver N’Dri, qui avait à ses côtés, Me Bledé Do Hora, lors de la conférence de presse.

Démontrant par les faits que son client, Charles Blé Goudé, eu égard à la disposition de ladite loi stipule que tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie à la suite d’un procès équitable, lui offrant toutes les garanties indispensables à sa défense. Selon Me N’Dri, on ne peut condamner une personne sans le respect d’un procès équitable.

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« La comparution personnelle de l’accusé à l’audience est une condition essentielle en procédure pénale en ce qu’elle participe à la manifestation de la vérité, à la bonne administration de la justice et à l’exercice des droits de la défense », a-t-il affirmé.

Concernant l’audience de mercredi, son Conseil d’avocats dit ignorer les raisons ou les faits qui sont reprochés à leur client. Il estime que celui-ci est aujourd’hui à la Cpi du fait des autorités judiciaires qui ont rendu un arrêt pour qu’il soit remis à la justice internationale.

Toujours à l’en croire, le procureur général avait pris la décision N°67 du 27 mars 2014,  autorisant  la Chambre d’accusation à la remise de Charles Blé Goudé à la Cpi. « La théâtralisation doit être absente des procédures judiciaires. Parce que lorsqu’on parle de procédures judicaires, nous sommes dans les choses sérieuses et surtout nous sommes en matière pénale », a insisté Me N’Dri.

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Dans l’affaire ministère public et Blé Goudé, le 10 décembre, un de ses avocats, Me Sui Bi  avait fait un pourvoi en cassation pour le compte de Blé Goudé. Au dire de son conseil, il ne peut pas être jugé devant un tribunal.  En conclusion, son Conseil déclare qu’il ne sera pas présent à l’audience au mépris des violations des règles élémentaires des droits de son client. « En matière criminelle, on ne peut juger une personne, s’il n’a pas d’avocat. Mais le procureur général peut désigner un avocat pour cette affaire », a-t-il informé.

Céline Djidjé

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