L’ex Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a animé un point de presse, mardi 11 août 2020, à sa résidence Cocody Golf Abidjan. Elle est revenue sur l’affaire de la candidature de Ouattara, du retrait du nom de Gbagbo sur la liste électorale et demande que le chef de l’Etat fasse comme Gbagbo, qui en 2010, malgré son inéligibilité par la Constitution, il lui a permis d’être éligible.
« En 2010, M. Alassane Ouattara n’était pas éligible. Le président Laurent Gbagbo aurait pu adopter cette posture juridique, pour s’opposer à sa candidature. Mais, pour sauver la paix et l’unité de la nation, il est passé outre et a pris une ordonnance spéciale, le rendant éligible pour la circonstance », a révélé Simone Ehivet Gbagbo. Comme pour rappeler, à toutes fins utiles au président de la République ivoirienne, qu’il doit aussi, au nom de la paix et de l’unité, permette que l’ex président de la Côte d’Ivoire soit candidat à cette élection présidentielle d’octobre 2020.
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Poursuivant, elle a invité le chef de l’Etat à prendre un décret d’amnistie pour rendre Laurent Gbagbo éligible et lui octroie son passeport diplomatique. Au nom de la consolidation de la paix et de l’unité en Côte d’Ivoire, selon elle, avec les nombreuses souffrances endurées par les Ivoiriens, que tous les prisonniers militaires et civiles de la crise postélectorale soient libérés, que les exilés rentrent et soient sécurisés.
Le 6 août, à la veille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président du Rhdp avait annoncé qu’il se présente à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Pour l’ex député d’Abobo, il est plus déplorable qu’au sein de son parti Rhdp qu’il n’y est pas de jeune capable de se substituer à Amadou Gon Coulibaly, alors que lui-même (président) avait annoncé publiquement qu’il ne se présenterait pas au prochain scrutin.
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« Il est bon de rappeler que la candidature de M. Alassane Ouattara est anti constitutionnelle. Nous le savons tous, cette candidature viole la constitution, en son esprit, telle que formulée par les auteurs même de ce texte », estime-t-elle.
A propos du retrait du nom de Laurent Gbagbo sur la liste électorale, la vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi) en charge de la stratégie politique a argué que les éléments juridiques sont discutables. Avant de dire sans ambages que le procès qui a conduit à cette condamnation est lui-même politique et injustifiable.
Maryl Goré-Avih