Le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, était l’invité du journal télévisé de 13h, ce dimanche 9 août 2020. Il a profité pour expliquer les raisons de la candidature du président sortant, Alassane Ouattara.
Le jeudi 6 août, à la veille de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président de la République, Alassane Dramane Ouattara (Ado), avait déclaré se porter candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Justifiant que cette candidature pour un autre mandat est « un cas de force majeure », après le décès de son dauphin candidat, Amadou Gon Coulibaly, ex-Premier ministre, décédé, le 8 juillet 2020, après un Conseil des ministres au Palais de la Présidence Plateau, Abidjan.
« Primo, la Constitution le lui permet. Deuxio, il est Ivoirien et en est le droit. Tertio, des conditions exceptionnelles, où il a travaillé dans le cadre de son parti politique le Rassemblement des républicains (Rdr) a formé des cadres, qui auraient pu prendre la relève. Ce sont d’ailleurs, ces différents cadres, qui de façon commune et concertée, avec les militants de son parti ont décidé de lui passer la main pour que définitivement il puisse permettre à la Côte d’Ivoire de sortir de ces périodes d’incertitudes et continuer sur la lancée de la gouvernance qu’il a si bien entamée depuis bientôt quelques années », a justifié le ministre et porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, « J’ai décidé de me porter candidat à l’élection présidentielle », Marcel Amon Tanoh
Cette candidature du président de la République, au dire du ministre, s’inscrit dans le cadre de la IIIe République, qui prend effet à partir du 31 octobre 2020. « Elle sera pour la première fois opérationnelle à partir du 31 octobre 2020, dans un contexte et de gouvernance nouveau qui connaitra sa première élection. Cette IIIe République, d’ailleurs, a institué la mise en place d’une vice-présidence et autant de dispositions règlementaires tout à fait exceptionnel qui permettent de la différencier de la seconde République », a-t-il mentionné. A l’en croire, le président Alassane Ouattara, dans le cadre de la IIIe République, est candidat à un 3e mandat.
Alors que le chef de l’Etat, le 5 mars 2019, avait annoncé publiquement qu’il allait passer la main à la jeune génération pour diriger la Côte d’Ivoire. Cette décision avait suscité au sein de la classe politique et la population des satisfactions et considéré à juste titre comme étant celui qui allait donner un nouveau souffle à la démocratie et l’alternance politique dans le pays.
Pour le ministre Sidi Tiémoko Touré, c’est la jeune génération interne de son parti politique qui lui a fait la proposition de reprendre le relais avec l’ensemble de la base.
A lire aussi: Côte d’Ivoire, un prêtre catholique supplie le président Ouattara de renoncer à un 3e mandat
Après le décès de l’ex Premier ministre, de milliers d’Ivoiriens se demandaient s’il n’y avait pas de cadres dans ce parti du Rhdp pour se présenter à cette élection présidentielle. Répondant à cette question, Sidi Tiémoko a affirmé qu’il y a énormément de cadres compétents au Rhdp. De fait, il a ensuite estimé que c’est une décision concertée, entre tous les cadres du parti.
Céline Djidjé
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»