Le père Richard Bilé, prêtre en service à la paroisse Saint François d’Assise d’Affiénou (Maferé), s’est pendu, pour une affaire de pédophilie.
Une Octave de Pâques qui vire au suicide. Père Richard Bilé, prêtre du diocèse de Grand-Bassam (sud) et vicaire à la paroisse saint François d’Assise d’Affiénou, dans la ville de Maferé, s’est suicidé, dans la cour de l’église, muni de sa soutane. C’est ce matin du mercredi 24 avril 2019, que ses confrères ont découvert, avec surprise et émoi, le corps sans vie du vicaire Bilé.
Selon ses confrères, il a même célébré la veillée pascale et procédé au baptême des catéchumènes de sa paroisse. Il ne présentait aucun signe de maladie, avant qu’il se donne la mort tragiquement.
Des informations concordantes soutiennent que le père Richard Bilé s’est suicidé pour une affaire de pédophilie sur une jeune fille. Le Conseil presbytéral s’est réuni, il y a quelques jours, et lui a notifié, hier, mardi 23 avril, de sa décision de le suspendre pour quelques mois de tout office eucharistique. Toujours selon la source, l’évêque de Grand-Bassam, Mgr Raymond Ahoua, l’aurait demandé, après le pardon accordé par les parents de la jeune fille, s’il souhaitait être muté sur une autre paroisse. Chose qu’aurait refusé le concerné.
L’abbé Bilé n’est pas à sa première action d’actes de pédophilie.
L’abbé Richard Bilé a servi successivement sur les paroisses Sainte Anne de Port-Bouet, Saint Joseph d’Artisan de Koumassi, avant d’être affecté sur la paroisse saint François d’Assise d’Affiénou.
C’est la première fois qu’un prêtre se suicide en Côte d’Ivoire. Le cas du père Richard Bilé doit interpeller l’Eglise catholique, et pourquoi pas faire suivre tous les prêtres par une équipe de psychologues, pour éviter ce genre de situations tristes et dramatiques pour les familles et l’Eglise.
Joint au téléphone, le Père Lambert Lath, chargé de communication du diocèse, n’a pas donné plus d’informations sur le décès. Toutefois, il a promis faire une conférence de presse, cet après-midi.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»