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Lutte contre le terrorisme au Burkina : Voici la recette du président Damiba

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Le président du Faso, Paul Henri Damiba/Ph DR

En renversant le président Rock Kaboré en janvier 2022, la junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avait promis de restaurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national burkinabè. Deux mois après cette prise de pouvoir, la situation sécuritaire n’a pas véritablement changé.

Le nord du pays depuis plusieurs semaines est en proie à plusieurs attaques. Le dimanche 13 mars 2022, au moins treize gendarmes ont été tués dans une embuscade près de Taparko, localité minière située dans le nord du Burkina Faso en proie à des attaques djihadistes fréquentes et meurtrières, a-t-on appris de sources sécuritaires.

« Une équipe de la gendarmerie de Dori est tombée dans une embuscade tendue par des individus armés cet après-midi aux environs de Taparko, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. Le bilan provisoire fait malheureusement état de treize gendarmes décédés. Plusieurs autres sont toujours portés disparus. »

« Des renforts ont été déployés sur zone et des opérations de ratissage sont entreprises », selon une autre source sécuritaire, évoquant de son côté « huit éléments [gendarmes] qui manquent toujours à l’appel ». Les éléments de sécurité étaient en partance pour une mission de reconnaissance et de sécurisation sur l’axe Taparko-Tougouri où, plus tôt dans la matinée, deux personnes ont été tuées par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un car de transport, a expliqué cette source. Plusieurs autres ont été blessés, dont « deux grièvement touchés », et évacués au centre médical de Tougouri.

Deux jours auparavant, c’est-à-dire le vendredi 11 mars 2022, un engin explosif avait été déclenché sur le même axe de la route nationale numéro 3, au passage d’un camion. Cet incident avait fait deux légers blessés et des dégâts matériels. Le samedi 12 mars 2022, onze civils ont par ailleurs été tués dans l’attaque d’une mine d’or artisanale dans le nord du pays, sur l’axe entre Dori, chef-lieu de la région du Sahel, et Gorom-Gorom.

C’est en vue de mener une lutte sans merci contre ces bandes terroristes, que le chef de l’Etat le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a signé un décret le lundi 14 mars, lançant un ordre de mobilisation des anciens militaires. Le président espère que la contribution des anciens ‘’frères d’armes’’ sera utile à l’armée pour détruire les bases des jihadistes, dans un pays où la force Barkhane refuse de se déployer à travers tout le pays. D’ailleurs, les populations elles-mêmes ne sont pas favorables à un déploiement de cette force dans le pays, apprend-on.  

Le Burkina Faso, particulièrement les régions du nord et de l’est, est confronté à des attaques djihadistes qui ont fait plus de 2 000 morts et contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015.

Aka Ahoussi

Sources : Voa Afrique, Le Monde

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