Face au patronat ivoirien : Ahoua Don-Mello donne sa recette sur l’économie nationale

Ahoua Don-Mello, candidat indépendant à l’élection présidentielle 2025, était l’invité du Patronat ivoirien, vendredi 17 octobre 2025, au Plateau Abidjan. Face aux chefs d’entreprises et administrateurs du monde privé, il a expliqué ce qu’il compte faire une fois, à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, depuis quelques années, l’Etat ivoirien célèbre chaque année des champions nationaux pour la valorisation de leurs talents reconnus au plan national. Ces champions nationaux constituent aujourd’hui des valeurs et des leviers de développement du pays. La Côte d’Ivoire a produit de grands directeurs de société, qui excellent dans tous les domaines et des débuts de changement.

Selon le candidat indépendant, l’Etat de Côte d’Ivoire est « au stade du parti-Etat, à savoir sa politique est financée de l’extérieur et pour l’extérieur ». Par conséquent, l’Etat qui devrait être un Etat accompagnateur des opérateurs économiques est devenu « un Etat répressif en termes fiscal ».

Pour l’Ingénieur des ponts et chaussées, il pense sincèrement qu’en Côte d’Ivoire, il n’y a pas de fonds souverain, qui soit capable de garantir le financement de l’économie. Pour lui, la décision qu’il prendra, une fois élu, est la mise en place du fonds souverain, qui va récolter les excédents de tous les secteurs d’activités (cacao, café, l’eau, pétrole, gaz etc).

il convient de réviser les licences et contrats, afin de partager la richesse créée en Côte d’Ivoire

Selon le souverainiste et panafricaniste, il convient de réviser les licences et contrats, afin de partager la richesse créée en Côte d’Ivoire, entre les investisseurs, l’Etat et les consommateurs.

Comme solutions pour l’émergence des champions nationaux, la mise en place d’un système de crédits attribués aux opérateurs. « Etat doit mettre des garanties nécessaires afin de permettre aux opérateurs économiques de ne pas périr, de passer la phase de décollage économique, qui va permettre de créer des retours sur investissement », a-t-il suggéré.

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Le fonds souverain, qui est celui qui va financer une grande partie des secteurs d’activités pendant une période déterminée, il estime qu’il ne peut le chiffrer actuellement. Par an, selon lui, l’Etat peut capter sur le produit cacao vendu à l’extérieur et bénéficier de plus de 8 mille milliards de francs Cfa. « Si les pays arabes ont pu faire cela en ayant leur fonds souverain, la Côte d’Ivoire, qui a plus de produits peut le faire à travers le cacao, le café, l’hévéa, le gaz, le pétrole…est capable d’engranger un fonds souverain, qui soit à la hauteur de la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré aux chefs d’entreprises.

La corruption, en Côte d’Ivoire gangrène tous les systèmes, et fait perdre plusieurs milliards au pays

La corruption, en Côte d’Ivoire gangrène tous les systèmes, et fait perdre plusieurs milliards au pays. Sur ce chapitre, le socialiste Ahoua Don Mello a évoqué des enquêtes qui sont faites, mais n’ont pas de répercussions réelles sur les auteurs ou fauteurs. « Cela favorise l’impunité dans le système ».

Malgré les points acquis, à l’en croire, la corruption ne fait que grandir. Les appels d’offre en Côte d’Ivoire sont faits de gré à gré. A une époque, quand il fut directeur général du Bureau national d’études techniques et développements (Bnetd), il connaissait bien les rouages de ce système, concernant les marchés.

« Il y a une bonne partie, qui est constitue des rétro-commissions. Tout est négocié. Tout ceci entretient la corruption », « la corruption va en grandissant, sans compter les comptes cachés à l’international dans lesquels on a enfui le fruit de la corruption ».

Cette émission Face au patronat était suivie par plus de 10 mille abonnés sur les réseaux sociaux, selon les organisateurs. Enfin, toujours selon eux, le candidat indépendant Don Mello a répondu avec brio à toutes les attentes des chefs d’entreprises ivoiriennes.

Magloire Madjessou