Médias : Des journalistes formés aux techniques d’investigation, la corruption et les flux financiers illicites

Du 28 au 30 novembre 2022, une première vague de journalistes a bénéficié d’une formation sur le journalisme d’investigation, la corruption et les flux financiers illicites à Grand-Bassam. Cette formation était suivie de cas pratiques entre les groupes constitués.

Le ministère de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la corruption (Mpbglc), conformément à ses missions de prévention, de détection et de sensibilisation ; et dans le but d’impliquer toutes les parties prenantes, notamment les professionnels de la communication, dans le paysage de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance et l’Agence allemande pour la coopération technique (Giz) ont décidé de donner des outils sur le journalisme d’investigation aux hommes de médias.

Ouvrant la formation, ce lundi 27 novembre 2022, dans un hôtel de Grand-Bassam, Fousseny Touré, Directeur de communication dudit ministère, a remercié le Giz, partenaire technique et financier de ce projet, qui accompagne le ministère sur d’autres projets.

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« La plateforme des journalistes que nous avons voulu mettre en place obéit à l’application de l’ordonnance 660 du 19 septembre 2013, qui fait obligation aux organisations de la société civile et aux médias de leur rôle de détection, de prévention et de sensibilisation dans la lutte contre la corruption. Les articles 23 et 24 disent clairement que les professionnels de médias ont un rôle très important à jouer dans la prévention, la sensibilisation et la lutte contre la corruption On sait d’ailleurs les enquêtes sur Pandora papers et je ne vous apprends rien », a affirmé Touré Fousseni, directeur de communication.

La corruption est un fait social, fait-il remarquer, et nous n’avons rien à cacher. Parce que la lutte contre la corruption est un ensemble. Les organes étatiques que sont Haute autorité de la bonne gouvernance, Ige etc tout le monde doit jouer son rôle, notamment la société civile et les médias.

Aussi, Touré Fousseny, dans son speech, annonce-t-il un concours du journalisme d’investigation, le mois de juillet 2023, à l’occasion de la journée de la lutte contre la corruption. Pour finir, il a abordé la création d’une plateforme des journalistes, qui sera piloté par eux-mêmes et non sous l’initiative du ministère.

Quant à Philippe Wiederspahn, chef de projets à la Giz, a dit sa joie de voir les hommes de médias se familiariser à cette formation sur le journalisme d’investigation, la corruption et les flux financiers. Pour lui, les journalistes doivent être au courant des dangers que requiert aussi ce métier. En substance, Wiederspahn, a, un nom du Giz espéré que cette avancée notable soit profitable aux journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire.

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Au cours des 3 jours de formation, les journalistes ont été outillés sur des modules. Notamment l’investigation ou l’enquête, la sécurité numérique du journalisme ; crimes économiques ; la corruption dans le secteur public ; éthique du travail journalistique ; les méthodes de traçages des actifs etc. Ces modules ont été assurés par des journalistes experts en investigation dont Jérôme Belélé Bationo, Elie Kaboré et Arnaud Ouédraogo (Burkina faso) et Anderson Diedri de la Côte d’Ivoire.

Après cette formation, la deuxième vague de journalistes a pris le relais, depuis jeudi 1^er décembre 2022. Une autre formation sur la même thématique est prévue pour ceux de l’intérieur du pays, à Yamoussoukro.

Magloire Madjessou