Georges Wenceslas Aboké fut Directeur général de la Rti, la Radiodiffusion télévision ivoirienne. Depuis quelques années, il a déposé ses valises au Gabon et à présent au Sénégal, où il est le Directeur général de la chaîne panafricaine internationale Label Radio et Tv. Il s’agit d’une chaîne généraliste, qui traite de tous les sujets relatifs à l’Afrique. Pour lui, la Côte d’Ivoire devrait avoir beaucoup plus de chaînes de télévisions et de radio, vu que d’autres pays africains, avec moins d’habitants et moins d’atouts, en ont plus.
Vous êtes le promoteur d’une télévision privée panafricaine et internationale, Label Tv/Radio, basée au Sénégal. On sait que cette aventure n’est nullement aisée. Comment êtes-vous arrivez à ce projet de télé ?
Je vais rectifier les choses et tout vous clarifier. Label Radio et Tv a commencé, il y a plus de 3 ans à Libreville au Gabon. Le groupe a été inauguré au nom de toute l’Afrique par le président gabonais Ali Bongo, et depuis bientôt quatre mois, nous avons comme siège Dakar, au Sénégal. Nous émettons donc désormais à partir de Dakar. C’est une œuvre qui été lancée par notre Président Directeur Général, Mactar Silla, très connu sur le continent comme en dehors, puisqu’il a été le premier Directeur Général de Tv5 Afrique et aussi Directeur Général de la RTS, la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise. Il est à la base de nombreuses réalisations en matière de communication. Il estime qu’il a beaucoup reçu de l’Afrique, et qu’en retour, il faut pouvoir donner à l’Afrique, notamment par la création de médias. Label Rdio & TV est un média qui fait la promotion de l’Afrique. Vous savez que depuis toujours, les médias occidentaux, et de plus en plus malheureusement les médias africains, ne parlent des pays africains que quand il y a de graves problèmes.
Je prends l’exemple du Sénégal, qui, il y a quelques mois, a connu des émeutes. Vous avez dû voir dans tous les médias que tout le monde en parlait. Depuis que les émeutes se sont tues, on a l’impression que plus rien ne se passe au Sénégal. Pour Label Tv/Radio, il faut faire en sorte que l’Afrique vive au quotidien. Nous disposons d’une ligne éditoriale qui ne donne pas dans la facilité, qui montre que l’Afrique bouge. Nous avons décidé d’accompagner le développement des pays africains. Nous avons décidé de montrer qu’en Afrique, il se passe bien d’événements intéressants. Mais, nous ne cachons pas non plus les difficultés de tous ordres. Notre slogan, c’est branding Africa.
Est-ce à dire que vous faisiez partir de ce projet de création de chaîne panafricaine ?
En 2014 et 2015, j’étais déjà au Gabon et je travaillais dans un cabinet d’études économiques sur la vulgarisation de projets de développement. Lors d’un événement, ça a été des retrouvailles entre M. Mactar Silla et moi, puisque nous nous connaissions déjà. Au Gabon, entre autres, il était l’un des conseillers en communication du président Ali Bongo. Il m’a fait part de son projet de télévision. Je me suis senti interpellé. Les choses se présentaient pour moi comme un autre challenge, après avoir servi en Côte d’Ivoire à la Rti. Passer à l’international m’a paru très exaltant. Je l’ai donc rejoint en 2017.
L’imposant bâtiment qui devait abriter le siège était achevé, de même que l’installation des équipements techniques. Il nous fallait par la suite concevoir et monter le contenu. Nous sommes une bonne équipe, provenant de nationalités diverses et composée de journalistes, techniciens, ingénieurs etc. Nous nous sommes donnés la main autour de Mactar Silla et c’est ainsi que le 14 août 2017, Label Radio & TV a vu le jour.
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Après 3 ans d’existence, comment se porte Label Radio & Tv sur le continent africain, en termes d’audimat et d’émissions ?
Nous sommes heureux et fiers d’annoncer qu’après seulement 3 ans d’existence, Label RTv est connue et appréciée pratiquement dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest, du Centrale, du Nord, du Sud…
Notre force c’est que nous sommes présents dans tous les pays, francophones comme anglophones. Nous touchons le monde entier puisque nous sommes sur différents satellites et depuis quelques mois sur Internet en live. Nous disposons de données très fiables, nous avons des retours, toutes choses possibles grâce à la digitalisation. Nous savons qui nous reçoit, et disposons de feed back. Nous sommes heureux et fiers d’annoncer qu’après seulement 3 ans d’existence, Label RTv est connue et appréciée pratiquement dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest, du Centrale, du Nord, du Sud…, et en dehors du continent puisque nous sommes sur internet.
Nous avons des retours de partout à travers le monde. C’est ça notre grande satisfaction. A présent, il y a un autre défi à relever, c’est le volet commercial. Les médias, que ce soit dans le monde entier, et encore plus dans nos pays dits en développement, ont beaucoup de mal à trouver les moyens pour exister. C’est notre nouveau challenge : faire en sorte que nos programmes soient mieux commercialisés et fassent l’objet de partenariat avec des structures privées et étatiques.
Quelle responsabilité occupez-vous au sein de la chaîne panafricaine ?
L’une des particularités des personnes qui travaillent à Label Tv/radio, c’est que nous sommes de multiples nationalités et polyvalents. Donc nous évoluons dans un environnement multiculturel. On m’a toujours connu en Côte d’Ivoire comme animateur, éditorialiste etc mais j’ai dû être obligé de m’engager dans la présentation du journal. Dans un premier temps, je m’étais occupé de la rédaction de la chaîne, ensuite du contenu, du développement et des opérations spéciales, et depuis août 2020, j’en suis le Directeur général.
Quelles sont les thématiques qu’aborde la chaîne Label Tv ?
Nous essayons d’ouvrir les bras le plus large possible. Si vous nous suivez, vous verrez que nous ne nous contentons pas de parler des questions politiques et économiques. Notre journal par exemple a une structure telle qu’il y a toujours des chapitres innovation, santé, environnement… Si vous regardez le programme, ce sont des contenus à 100% africains. Nous avons décidé de faire parler notre slogan pour que les africains soient fiers d’être africains.
La priorité de votre chaîne panafricaine met-elle l’accent sur la corruption, la problématique du sous-développement, la dette des pays pauvres etc ?
Ce sont des thématiques et problématiques abordées de façon quotidienne sur notre chaîne. A propos de corruption et de détournement de deniers publics, nous n’avons pas par exemple manqué de relever les scandales financiers qui entourent la gestion du Coronavirus dans les pays africains et même ailleurs. Sur le dernier sommet qui a eu lieu en France sur la relance économique des pays africains, nous avons fait de nombreux développements, avec notre liberté de ton. Comme, je le disais tantôt, nous avons décidé d’accompagner véritablement le mouvement du développement des pays africains. Par exemple, la réforme du francs Cfa, on n’arrête pas d’en parler. Le problème de la dette, les rapports de l’Afrique avec les institutions internationales comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international etc, font l’objet de développement sur notre chaîne.
En Côte d’Ivoire, depuis la libéralisation de l’audiovisuel, on parle d’un milliard de francs Cfa pour monter un projet de télévision. Vous qui êtes dans un pays africain, vivez-vous également cette réalité ?
Si vous voyez que la Côte d’Ivoire est en difficulté en matière d’audiovisuel, c’est bien parce que les bonnes décisions au niveau politique n’ont pas toujours été prises. D’abord, la libéralisation de l’audiovisuel a mis énormément de temps pour arriver. Aucune raison ne peut justifier ce retard. Ensuite, l’on s’est rendu compte que ça a été une libéralisation trop contrôlée. Le Sénégal, c’est 15 millions d’habitants, alors que la Côte d’Ivoire en a 26 millions. Regarder les chaines que la Côte d’Ivoire a aujourd’hui, le nombre tient à peine sur les 5 doigts de la main. Au Sénégal, j’ai du mal à vous dire le nombre de chaînes de radios et télévisions, tellement il y en a. Ce sont des instruments qui animent la vie sociale et politique, qui donne du dynamisme à la société dans laquelle l’on se trouve. Malheureusement, quand on regarde la Côte d’Ivoire, au niveau politique, culturel, économique, sportif…, et quand on met cela en rapport avec le nombre de chaînes, la libération de l’audiovisuel semble avoir été bâclée, surtout à cause de conditionnalités quasi inaccessibles à un certain nombre d’opérateurs ivoiriens.
Si vous regardez bien, vous verrez que des licences ont été attribuées à un nombre trop réduit d’opérateurs, pour la plupart non ivoiriens, même si des sociétés de droit ivoirien ont été créées. Abidjan seule aurait pu compter 10 chaînes de télévisions que ça n’aurait pas été suffisant ! Je pense qu’il n’est pas encore trop tard. Les autorités ivoiriennes vont certainement se rachetées et permettre que le dynamisme qu’on a dans la société ivoirienne soit en rapport avec le nombre et la qualité des chaînes dans le pays. Si vous demandez à quelqu’un d’avoir une caution d’un milliard de francs Cfa, à quel moment il monte sa chîine ? La Côte d’Ivoire a du talent à revendre. Au niveau sportif, regardez ce que le pays développe avec le dynamisme de toutes ces fédérations, aux niveaux culturel et politique, la Côte d’Ivoire polarise l’attention depuis plus de 20 ans.
En économie, n’en parlons pas ! Le nombre réduit de chaînes n’est pas le reflet des réalités de la Côte d’Ivoire. Comme, je l’ai dit, il n’est pas tard. Les autorités peuvent se racheter en permettant une libéralisation un peu moins difficile et un peu moins onéreuse. Je pense que la Côte d’Ivoire mérite d’avoir de nombreuses et bonnes chaînes de radio et de télévision. Tenez, le Gabon c’est 2 millions d’habitants. Le nombre de chaînes dans ce pays dépasse celui de la Côte d’Ivoire.
En Côte d’Ivoire, nous avons deux chaînes de télés privées : Nouvelle chaîne ivoirienne (Nci) et Life Tv.
C’est largement insuffisant !
Que préconisez-vous face à cette lenteur de la libéralisation de l’audiovisuel en Côte d’Ivoire ?
L’une des plaies de notre pays, c’est la politique ! Tout le monde sait ce que la politique a fait comme dégâts en Côte d’Ivoire. On a eu des crises politiques et des guerres. Jusqu’à présent, ce n’est pas fini et tout le monde en souffre. La Côte d’Ivoire est prise en otage par les hommes politiques. Les ivoiriens doivent se lever pour exprimer leur ras-le-bol. Si on regarde cela à partir de notre position d’homme de média, je pense qu’il faut permettre aux Ivoiriens de créer des chaînes. Il y a de nombreuses personnes qui sont d’anciens de la radio et de la télé, qui peuvent s’associer à des opérateurs économiques qui cherchent des secteurs dans lesquels investir. Il y a de grandes écoles en Côte d’Ivoire, notamment l’Institut des sciences techniques et de la communication (Istc) de Cocody Abidjan. Tous ces jeunes gens qui sortent de ces écoles ont besoin d’être absorbés dans le secteur de la communication.
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Mais si ce secteur est tout minuscule, ça ne fonctionne pas. Ces jeunes qui ont envie d’embrasser des carrières de journalistes, d’animateurs, cameramen etc, il faut leur ouvrir les portes. Que les Ivoiriens se mettent ensemble pour créer des groupements d’intérêts et créer des chaînes. En plus, on peut avoir des chaînes généralistes à côté desquelles évolueraient des chaînes spécialisées avec exclusivement les informations, le sport, la culture, l’économie…on peut faire uniquement une chaîne de sport, de politique etc. C’est à portée de main !
Vous êtes directeur général d’une télé panafricaine et Ivoirien d’origine. Envisagez-vous un jour de créer une chaîne de télé en Côte d’Ivoire ?
Ça m’intéresse de créer une chaîne. On a essayé en 2014. Il y avait eu un appel d’offres, le seul je crois, qui après coup, a vu attribuer des licences qu’à des opérateurs étrangers.
Si l’Etat baisse les conditionnalités au niveau financier. Mais si l’Etat arrive également à ne pas fait trop jouer la politique dans ses décisions, je pense que, que ce soit moi ou d’autres, nous avons la possibilité de participer à la création de chaines de télévision et de radio. Ça m’intéresse de créer une chaîne. On a essayé en 2014. Il y avait eu un appel d’offres, le seul je crois, qui après coup, a vu attribuer des licences qu’à des opérateurs étrangers. Des étrangers non africains qui viennent nous supplanter sur notre terrain. Les ivoiriens doivent ouvrir leurs yeux et dire des vérités aux dirigeants politiques.
Il y a encore de la place sur les fréquences techniques. Je suis désolé de le dire, aujourd’hui, on ne peut se développer sans des médias forts. Pour que la Côte d’Ivoire rayonne, il faut bien qu’il y ait des instruments comme les médias. Je suis, même très heureux de vivre l’expérience de Label avec d’autres africains. Si vous regardez notre chaîne, vous entendrez des accents gabonais, camerounais, ivoiriens etc. Je suis dans cette expérience, qui me satisfait énormément. C’est sûr qu’on peut contribuer à mettre en place des chaînes. Je répète, en 2014, nous avons essayé en vain.
Vous êtes parti de la Côte d’Ivoire à la suite de la crise postélectorale de 2011. La plupart des exilés sont rentrés en Côte d’Ivoire. A quand votre retour au bercail ?
Je vais vous dire quelque chose de clair et net. Je ne suis pas parti de la Côte d’Ivoire à la suite de la crise de 2011. J’étais en Côte d’Ivoire quand il y a eu la guerre. J’y suis resté. J’ai travaillé comme Dg à une société qui s’appelait Challenges médias SA. Ensuit, j’ai présidé aux destinées de Multiplex communication. Puis, j’ai eu l’opportunité de travailler dans un cabinet économique. Je n’ai pas été contraint de partir.
Je ne suis pas en exil. Pas du tout ! Je rentre en Côte d’Ivoire quand je veux. Mon dernier passage en Côte d’Ivoire remonte à janvier 2021. Je ne me sens pas non plus contraint de rentrer définitivement dans mon pays. Maintenant, ceux qui étaient en exil sur lesquels pesaient un certain nombre de charges, il y a des accords qui font qu’ils retournent au pays. C’est une bonne chose. Celui qui a envie d’aller se balader au Canada qu’il aille et vienne. Celui qui veut faire comme moi, travailler à l’international qu’il le fasse.
Le Secrétaire général du Fpi, Dr Assoa Adou, a annoncé, il y a quelques jours, l’arrivée du président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, le jeudi 17 juin prochain, à Abidjan. Un retour dont certains souhaitent discrets et d’autres veulent le célébrer triomphalement…
Si les autorités ivoiriennes veulent faire de la réconciliation, de la paix etc, je pense qu’il est temps de se mettre ensemble. Se mettre ensemble ne veut pas dire qu’on va tous entrer dans un parti unique mais plutôt organiser la réconciliation. Voici le film que j’ai depuis longtemps sur l’arrivée de l’ex-président ivoirien. Laurent Gbagbo arrive à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, il est accueilli en liesse part ses partisans et autres. Le président Alassane Ouattara lui envoie un véhicule pour le chercher. Il se rend au palais présidentiel, les deux personnalités s’entretiennent et adressent des messages poignants devant la Nation. Cela va être un signal fort. Je vois le retour de Gbagbo comme un triomphe. En le faisant, la Côte d’Ivoire aurait fait mille pas en avant.
La Côte d’Ivoire est dans un processus de réconciliation et de paix. Vous qui êtes loin de ce pays, quelle est votre vision d’une Côte d’Ivoire, que tous souhaitent réconciliée et unie ?
L’une des premières choses qu’il faut demander à nos hommes politiques, c’est de respecter les règles que la Constitution impose. La politique, c’est comme le football. Il y a des règles. Et si vous ne respectez pas les règles, cela crée de la pagaille. Il faut demander aussi aux leaders de mettre une croix définitive sur l’exploitation de la religion en politique, sur le tribalisme, l’origine tribale etc. Le jour où nos dirigeants et autres leaders politiques accepteront de respecter les règles, de faire en sorte que l’origine ne compte pas en politique, que la religion ne compte pas en politique, je pense qu’on aura fait des pas en avant. Mais tant que les hommes politiques animent la politique en tenant compte de leur origine, de leur religion…ce n’est pas évident qu’on ait la paix. Concernant la Côte d’Ivoire, nous sommes à la recherche d’un consensus. Celui-ci n’est pas difficile à trouver. Il suffit de s’asseoir, de discuter et de tomber d’accord. Est-ce que tout le monde a envie que tous les Ivoiriens soient d’accord ? Il y a en qui sont contents que les choses soient si compliquées car c’est de cette pagaille qu’ils tirent leur profit.
Mais au-dessus des profils individuels, il y a l’intérêt national. Il faut les amener à cela. Il faut que nos sociétés civiles dans les pays africains soient beaucoup plus fortes qu’elles ne le sont. Nous avons une société civile en Côte d’Ivoire qui doit réagir, se battre pour que les valeurs soient en vigueur dans ce pays. Parce qu’on ne peut pas accepter que des moins compétents occupent des postes éternellement pendant qu’il y a des cadres de tous les domaines, qui sont là.
Mais, moi, j’ai foi. C’est un pays qui a beaucoup de ressources dans tous les domaines.
Il faut faire jouer la valeur des individus. C’est vrai qu’on parle beaucoup de religions en ce moment, mais pourquoi n’exploite-t-on pas le bon côté des religions ? Alors que les religions nous demandent d’être des personnes bien. Pourquoi n’exploitons-nous pas cet aspect plutôt que d’agiter le chiffon rouge de la division. C’est tout ça qui tue la Côte d’Ivoire. Mais, moi, j’ai foi. C’est un pays qui a beaucoup de ressources dans tous les domaines. Les ressources humaines ivoiriennes sont solides et j’espère qu’elles vont un jour supplanter les politiques. Depuis décembre 1999, ou même depuis la mort du président Félix Houphouët-Boigny jusqu’à maintenant, la Côte d’Ivoire n’est pas tranquille.
Il y a des générations qui sont passées à la trappe. J’ai parlé une fois avec un médecin qui m’a dit que le jour où la Côte d’Ivoire est entrée en crise, il n’a pas arrêté de prescrire des calmants, des somnifères, des produits qui permettent aux gens de pouvoir dormir. Plusieurs personnes sont mortes, des gens sont en chômage, des familles ont explosé, des amis ne se parlent plus etc. Ça suffit ! Je pense que si nos hommes politiques n’ont pas cette force, la société civile doit pouvoir le faire et mettre en avant les valeurs, les vraies.
Réalisée au téléphone depuis Dakar
Magloire Madjessou