Messe du nouvel évêque de Yamoussoukro : « Engageons-nous à être des artisans de paix pour nos familles, notre pays », affirme Mgr Joseph Aka

Dimanche 19 février 2023, à la Cathédrale saint Augustin de Yamoussoukro, a eu lieu la messe présidée par Mgr Joseph Kakou Aka, ordonné évêque de ce diocèse la veille. Il a présidé sa première messe en tant qu’évêque, en présence des archevêques, évêques, prêtres, autorités et fidèles du pays.

Sous des chants du terroir Baoulé entonnée par la chorale et des cris de joie et d’allégresse que le nouvel évêque a fait son entrée dans cette église, qui a refusé du monde. Le Père Brou Jean Jacques, chancelier du diocèse de Yamoussoukro, a d’abord procédé à la lecture de la bulle nommant Mgr Joseph Aka, évêque de ce diocèse, le 28 décembre 2022. Il a remercié le Saint Père pour cette nomination, qu’attendait ce diocèse, depuis 4 ans.

Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi, évêque de San Pedro, a conduit le nouvel évêque auprès de Mgr Siméon Ahouanan Djro, Archevêque métropolitain de Bouaké. Celui-ci, après des paroles prononcées comme l’exige la tradition de l’église, l’a fait asseoir, par trois fois, sur le siège épiscopal. Après ce rite, il a été ovationné par le peuple de Dieu de Yamoussoukro. Le clergé de son diocèse ont fait l’acte d’obéissance au nouvel évêque.

Ainsi, désormais, il devient le titulaire de cette église particulière qu’est le diocèse de Yamoussoukro, après sa prise de possession canonique. Présidant cette eucharistie, Mgr Joseph Kakou Aka s’est appesanti sur les textes liturgiques de ce dimanche. Il a abordé les thèmes du pardon et de l’amour.

Pour l’évêque de Yamoussoukro, Jésus investi dans chacune de ces déclarations son autorité de messie. « Il établit un contraste entre l’ancien testament et le nouveau testament, entre la communauté ancienne conduite par Moise et la communauté nouvelle conduite par lui-même », dit-il.

« comme un immense champ de guerre, où gisent des milliers de blessés, de morts, de déplacés et de réfugiés »

Parlant des cycles de violences qui ont pignon sur rue dans les pays africains, il a exhorté les fidèles à se laisser « bousculer » par ces paroles de Jésus dans leurs cœurs. Aussi, a-t-il déploré ces dramatiques situations auxquelles fait, hélas, face le continent africain. Pourtant, il estime que cette Afrique est le poumon spirituel, où l’on compte près de 200 millions de catholiques, qui apparait « comme un immense champ de guerre, où gisent des milliers de blessés, de morts, de déplacés et de réfugiés ».

Relire aussi: Ordination épiscopale : Mgr Joseph Aka consacré évêque du diocèse de Yamoussoukro

C’est pourquoi, il a conclu en ces termes. « Dans un contexte pareil, l’Eglise, notre Eglise, notre communauté doit être un hôpital de campagne en temps de guerre selon la belle image du Saint-Père, le Pape François », et d’inviter le peuple de Dieu, « engageons-nous à être des artisans de paix pour travailler à apaiser nos familles, nos régions, notre pays, notre continent comme sel et lumière du monde. Il ne suffit pas seulement de croire, mais il faut aussi agir. »

Intervenant au cours de cette messe, Jeannot Kouadio-Ahoussou, président du Sénat, a indiqué que son arrivée à la tête de ce diocèse est un symbole de fraternité, de cohésion. Il s’est réjoui, entre outre, que cette ordination épiscopale de Mgr Aka a pu les réunir (les ministres, présidents d’institution), une fois, et non dans les funérailles.

Pour finir, Jeannot Ahoussou a fait une demande pressante à l’évêque de Yamoussoukro : « Mgr Aka, apprenez-nous à prier. Nous avons besoin de prières ardentes et fortes pour que notre beau pays, la Côte d’Ivoire, la paix y soit amplifiée ». Puis, il a remercié tout le peuple Baoulé pour leur mobilisation financière et matérielle à cette ordination.

La promotion de Mgr Aka venue du Ghana a offert 1300 dollars soit 650 000 FCfa et d’autres objets achetés.

 Magloire Madjessou

Envoyé spécial à Yamoussoukro