Accueil A la une Côte d’Ivoire, violences électorales aux municipales, N’Dohi et Bacongo s’expliquent et s’accusent…

Côte d’Ivoire, violences électorales aux municipales, N’Dohi et Bacongo s’expliquent et s’accusent…

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Le Qg de campagne de Raymond N'Dohi mis à sac/Ph DR

Des incidents ont émaillé les derniers jours de la campagne municipale à Koumassi, mardi 8 octobre. Des biens détruits, intimidation, menace physique sur des électeurs et des blessés graves enregistrés.

Mardi aux environs de 14h, des individus armés de gourdins et machettes ont saccagé et pillé le Qg de campagne du maire sortant Raymond N’Dohi, au quartier 05 et une partie de la mairie de Koumassi. Ces syndicalistes du transport sont des supporters du candidat Cissé Ibrahima Bacongo, selon Guy Charles Wayoro, directeur de Cabinet du maire sortant, joint au téléphone par Credochristi.com, ce mercredi 10, ont fait encore preuve de violences extrêmes, en cette période électorale des municipales 2018.

« Imaginez-vous des revendications des transporteurs qui saccagent et pillent le Qg du maire sortant, les restaurants, maquis proches et la mairie. C’est incompréhensible ! Alors qu’à la mairie se tenait une réunion présidée par le préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, sur les violences électorales », a témoigné Guy Charles Wayoro.

Pour lui, ces revendications syndicalistes des transporteurs paraissent suspectes à tout point de vue. « Ils ne s’en prennent pas aux autres candidats aux municipales mais uniquement le maire sortant comme cible », dit-il. « Ils montrent à cet effet leur niveau de violence qui pourrait arriver si leur candidat n’est pas élu, au soir du 13 octobre. Or, justement, c’est pour cette raison que leur candidat Cissé Bacongo ne sera pas élu maire à Koumassi », a-t-il révélé, en soulignant être informé des basses manœuvres orchestrées par ses adversaires depuis quelques temps.

Un blessé lors de l’incident survenu des municipales à Koumassi/Ph DR

Concernant le transporteur « Hambak » membre du staff de N’Dohi, et qui aurait détourné 500 millions FCfa des caisses des syndicalistes, Guy Charles Wayoro a rejeté cette accusation. Estimant que « la campagne a commencé depuis 28 septembre, et pourquoi posé maintenant le problème. D’ailleurs, ce montant faramineux ne peut se retirer d’un seul trait.»

Quant au camp Cissé Bacongo, il rejette de facto ces accusations et allégations portées contre son candidat. « C’est à la préfecture d’Abidjan que nous avons appris que c’est une affaire entre syndicalistes et proches du maire. Ils estiment que l’un de leur collègues, qui est sur la liste du maire, aurait détourné 500 millions de FCfa de leur fond commun pour la campagne du maire N’Dohi », a affirmé le député Yacouba Sangaré, directeur de campagne du candidat Bacongo.

La campagne électorale à Koumassi, si l’on en croit les partisans du ministre, elle se déroule sans heurts et avec discipline. « Cette affaire n’a aucun lien avec la campagne civilisée que nous menons cette année dans un esprit de fête », a fait savoir le député Sangaré

Magloire Madjessou