Pardon, repentance, réconciliation : le Général Gueu parle de son acte national

Le Général Michel Gueu était un membre influent de la rébellion qui a éclatée, en septembre 2002, en Côte d’Ivoire. Depuis lors, il a demandé pardon aux Ivoiriens et s’est repenti publiquement dans une chapelle catholique Alabra Cocody, en décembre 2003, en présence des autorités du pays. Avec son nouveau statut, il continue de prôner le pardon, la repentance et la réconciliation entre ses frères et sœurs.

Je me suis étonné et je m’étonne toujours d’entendre les Ivoiriens, en commençant par les politiques, parler de  » Pardon  » et de  » Réconciliation « . Personne n’ose évoquer le mot  » Repentance « . Dites-moi. Pourquoi demander pardon à mon frère X parce que son épouse m’a offert un bon plat de  » badéko  » avec une bonne sauce de  » siôkô  » accompagné d’un bon vin bouché !? Que non ! À la fin du repas, je me dois de dire merci à ma belle-sœur.

Personne n’ose évoquer le mot  » Repentance « 

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Remerciements accompagnés de bénédictions pour la famille. Pourquoi demander pardon à mon frère Y parce que son épouse m’a offert un bon plat de  » Kplé baha  » avec tous les accompagnements ? Je demande pardon à mon frère X ou Y, parce que je l’ai offensé. Je demande pardon à mon frère X ou Y parce que je lui ai fait du mal, du tort. Et le pardon est précédé de repentance.

Ceci dit, je voudrais inviter les ivoiriennes et les ivoiriens à arrêter de parler de pardon et de réconciliation sans évoquer cet autre pan de ce qui peut les conduire à l’Unité nationale : la  » Repentance « . Je ne demande à tartampillon d’aller s’exhiber sur la place publique pour dire qu’il a volé, tué, violé, etc. Je demande à tous ceux qui ont marqué l’histoire récente de notre pays d’une manière ou d’une autre, de reconnaître, chacun, sa part de responsabilité dans ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire et à la Côte d’Ivoire, avant de parler de pardon et de réconciliation.

Faisons preuve d’humilité et d’abaissement pour que Dieu

Faisons preuve d’humilité et d’abaissement pour que Dieu, Créateur de l’univers et Roi du monde nous pardonne nos fautes à travers le peuple. Tous, ayons un triomphe modeste. Et sachons une fois pour toutes que Dieu, Maître du temps et de l’histoire, n’a jamais donné le pouvoir à un humain. Dieu confie ou prête son pouvoir à qui il veut. Il reprend son pouvoir quand il veut.

Avec des honneurs ou avec une grande humiliation. Ce que nos parents Malinkés appellent  » maloya bâ « . L’auteur de cet article a fait son culte de repentance et de pardon, le dimanche 14 décembre 2003, à la Chapelle de la Réconciliation à Cocody Alabra. L’auteur reviendra sur le contenu de la Repentance, du Pardon, de la Réconciliation et de l’Unité nationale dans les jours à venir.

La rédaction