Le Service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (Spjej) a organisé une campagne de sensibilisation à l’endroit des élèves sur les violences et la toxicomanie en milieu scolaire à travers des communications et échanges, mercredi 23 mars 2022, au lycée Belleville de Bouaké. Cette campagne a enregistré la présence des responsables du système éducatif, des différentes juridictions et élèves autour du thème : « Violence et toxicomanie en milieu scolaire, conséquences pénales et sociales ».
Toutefois force est de constater que dans nos établissements scolaires, l’escalade de la violence avec son corollaire de congé anticipé, de consommation de stupéfiants, de bagarres rangées entraînant ainsi une perturbation éducative et rabaissant le niveau des apprenants. C’est ainsi que Koné Braman, procureur de la République près du tribunal de première instance de Bouaké, a entretenu les élèves.
« La violence en milieu scolaire est un phénomène qui se répand en Côte d’Ivoire. Nous au niveau de Bouaké, on va faire en sorte pour que Bouaké soit une référence. Il faut anticiper en leur expliquant les conséquences de ces violences au plan pénal et social. La campagne se poursuit et le Spjej a fait un programme avec les établissements et nous allons apporter notre pierre pour pouvoir faire en sorte que le maximum d’élèves se détournent de l’usage de la drogue et des violences en milieu scolaire », a expliqué le Procureur Koné.
Il faut anticiper en leur expliquant les conséquences de ces violences au plan pénal et social
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Selon les derniers chiffres communiqués par le procureur de Bouaké, pour une capacité d’accueil de 150 détenus, la maison d’arrêt de Bouaké compte à ce jour 860 détenus dont sept élèves poursuivis pour différents faits. « Il y’a certains pour escroquerie, vol en réunion, association de malfaiteurs, vol en réunion avec violence, association de malfaiteurs à main armée, vol à main armée avec couteau et viol sur mineur de 15 ans. S’agissant du centre d’observation, il y’a en a 4 qui sont poursuivis pour coups et blessures volontaires, des faits en réunion portant sur vol de portable, viol collectif, meurtre et détention illégale d’arme à feu », a-t-il confié.
Structure initiatrice, le Service de la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (Spjej) à travers son chef de service Bouaké, Dégni Djava Véronique, a donné les raisons pour lesquelles cette campagne a été initiée. « A travers nos activités, nous voulons sensibiliser nos enfants par rapport aux actes qu’ils posent à l’école. Il n’est de secret pour personne. Nos établissements sont gagnés par des actes de violences et c’est pour éclairer nos enfants sur les différentes conséquences sociales et pénales », a signifié Mme Adinguera.
Après avoir écouté toutes ces communications, l’élève B. L en classe de 3è au lycée moderne de Belleville, chef de groupe, a promis abandonner toutes ces pratiques et sensibiliser ces autres camarades. Il faut noter que la vente de la drogue est passive d’une peine de cinq ans et la détention d’une peine d’un an.
Eliezer Kekrenou, Correspondant régional