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Des étudiantes bastonnées à l’université : La Fesci renoue avec la violence sur le campus

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La Fesci invite les élèves et étudiants à la reprise des cours/Ph DR

4 jeunes étudiantes ont été bastonnées par des étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) lundi 7 mars 2022. On croyait que la Fesci avait mis fin au spectre de violence sur le Campus de Cocody, mais hélas ! Elle s’est illustrée de la manière la plus triste et horrible, avec la bastonnade des étudiantes. Cette histoire se passe, à la veille même de la célébration des droits de la femme dans le monde.

4 jeunes filles étudiantes au département de Communication de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody ont été bastonnées, lundi 7 mars 2022, entre 12h et 13h, pour avoir demandé à l’étudiant fesciste qui frappait violemment une étudiante « qu’a-t-elle fait de grave ? ». Le fait de poser cette question à cet étudiant fesciste a réveillé le courroux de ce dernier, qui lui, ne s’est pas fait prier à gifler l’étudiante en question. Des minutes après, d’autres étudiant (es) sortis de nulle part sont venus porter des gifles et coups de poing sur les autres filles, qui étaient avec leur copine.

Ainsi, les étudiants fescistes sont sortis de partout pour nous gifler et rouer de coups-de-poing 

« Je suis allée faire des copies vers l’amphi de Droit avec des amies. Juste là, il y a une jeune fille qui était couchée à même le sol. Nous sommes approchées pour savoir de quoi cette jeune fille souffrait au point qu’elle se trainait, et derrière le Qg de la Fesci, à notre étonnement, il y a un jeune étudiant qui giflait la fille en question. Pendant que je m’interrogeais, un jeune étudiant s’approche de moi et me demande de quitter les lieux, sinon, je subirai aussi le même sort. Je lui repose la question : « Qu’a-t-elle fait ? ». L’étudiant qui répond à la jeune fille : « Que si vous continuez de parler, vous serez giflé ». Une autre de mes amies lui pose la même question. Il dit à ma camarade, si elle parle encore, il va la gifler. En insistant, il a giflé violemment ma camarade. Lorsque j’ai vu l’acte posé, moi aussi, je (étudiante) l’ai giflé. Ainsi, les étudiants fescistes sont sortis de partout pour nous gifler et rouer de coups-de-poing », a expliqué l’étudiante bastonnée, en pleurs, qui a requis l’anonymat.

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Pour cette étudiante bastonnée, elle ne compte pas porter plainte auprès de la police pour éviter des représailles. Car selon elle, ces actes posés par la Fesci sur le Campus de Cocody sont récurrents. « Je veux que tout le monde sache que la Fesci est violente et que certains étudiants sont aussi violents. Chaque jour, à l’université, la Fesci commet des violences sur les étudiants », dit-elle.

Hier nuit, sur WhatsApp, nous avons essayé de joindre le Secrétaire général de la Fesci. Celui-ci n’a pas daigné répondre à nos questions. Aujourd’hui, mercredi, nous l’avons joint au téléphone. Il a reconnu les faits non sans prendre de décisions courageuses contre ses éléments.

A la veille de la célébration de la lutte pour les droits de la femme au niveau mondial, la Fesci s’octroie encore le monopole de violences contre des jeunes filles étudiantes sur le campus. Alors que le caractère sacré de la femme, c’est de la respecter, de ne pas la brimer ni la violenter…Alors que la Fesci se donne à ce jeu, avec plaisir, sans aucune contrition. Ah la Fesci !

Magloire Madjessou

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