Présent depuis avril 2018 à Man, le lieutenant-colonel Djan Yapo Evariste, directeur régional des Eaux et forêts de Man, a fait savoir dans une interview accordée à la presse, le samedi 11 décembre 2021, qu’à peine arrivé à Man, il constate des dégâts causés par la déforestation. Il a donc fait un bilan de la situation et un diagnostic du couvert forestier.
Les réflexions ont abouti à des propositions et solutions. Le lieutenant-colonel a fait l’état des lieux et les problèmes qui minent la région en matière forestière. Il s’agit de l’existence du Sciage très développée, l’exploitation anarchique et frauduleuse par les exploitants des forêts. « Sans omettre que le 3è contact vient de l’occupation anarchique des flans des Montagnes par les populations. Qui pour nous est un danger pour les populations elles-mêmes et pour l’autorité que nous sommes« , s’est indigné Djan Yapo.
Le Lieutenant-colonel Djan Yapo Evariste a fait savoir qu’il y a le phénomène du concassage des granites en graviers, qui à ses yeux se présente comme un phénomène nouveau. » C’est au regard de tous ces aspects que nous avons décidé de passer à l’offensive. Mais en notre qualité d’acteur de développement, nous sommes d’abord passés par la sensibilisation via des conférences publiques tenues à la préfecture de Man avec toutes les couches socio-professionnelles », a-t-il mentionné.
Pour mener à bien les actions de sa structure à d’autres sites tels que les collèges, lycées et Cafop, afin de les édifier sur l’importance du reboisement. Ainsi, l’évêque de Man a cédé 172 hectares du patrimoine foncier de l’église catholique de Man pour ce projet de reboisement. Sur ce patrimoine, 30 ha ont déjà été reboisés en deux ans. D’autre part, la Sodexam a souhaité via une convention avec les eaux et forêts que 20 hectares de son patrimoine foncier soient reboisés par son institution. Soit 5 hectares tous les ans sur 4 années.
Dans sa stratégie de reconstitution du couvert forestier de la région du Tonkpi, le Lieutenant-colonel Djan Yapo Evariste a donné une place de choix aux forêts classées, aujourd’hui, qui n’existent que de nom à l’image de celle de Gouindébé et de l’Ira. Mais également les forêts sacrées ne sont pas mises en marge. D’où le planting d’arbres fruitiers sur le site de la forêt aux singes sacrés de Gbêpleu. Ce, pour permettre aux singes de se nourrir sur place. Pour le Djan Yapo Evariste, s’il y a lieu de préserver ce patrimoine écologique, touristique, culturelle et cultuel, c’est aussi parce qu’il pourrait contenir des essences à vertus thérapeutiques.
Alain Zigo, Correspondant régional