Du vendredi 28 au dimanche 30 avril 2023, a eu lieu à l’Itcj de Cocody Abidjan, une conférence internationale sur les communautés nouvelles, comme lieu théologique. Durant ces 3 jours, des communications, réflexions ont été produites ainsi que des recommandations.
Père Jean Messinigué, responsable du projet, a été salué par tous les participants y compris les formateurs pour cette initiative, avec la Coordination des communautés nouvelles de Côte d’Ivoire. Après la messe eucharistique présidée par Mgr Boniface Ziri, évêque d’Abengourou, par ailleurs, président de la Commission épiscopale en charge des communautés nouvelles, père Messingué a lu les recommandations de cette conférence internationale.
Dans ce rapport final, il a indiqué que cette conférence a été « une grande opportunité pour les communautés nouvelles, et leurs accompagnateurs pour être confrontés à des études de réflexions, leurs pratiques et recevoir des orientations pour mieux réussir leurs missions », a souligné père Jean Messingué, autour de 10 communications et 4 panels.
Les communautés nouvelles, tout au long de cette conférence sont inspirées par l’Esprit saint…
Les communautés nouvelles, tout au long de cette conférence sont inspirées par l’Esprit saint et constitue un don de Dieu pour l’Eglise d’Afrique et la société. Par ailleurs, les communautés nouvelles, dit-il, sont diversement perçues les uns avec les griefs et d’autres avec plus d’enthousiasme, tandis que d’autres encore sont accueillies avec réserve.
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Pour lui, les communautés nouvelles contribuent fortement à la croissance spirituelle et chrétienne de leurs membres. Elles aident les membres à développer une proximité avec Dieu (vie de prière, sacramentel, solidarité, charité, pardon et l’expérience de guérison intérieure).
Toutefois, dit-il, il serait important d’écouter la voix des personnes, qui se sentent frustrées et déçues par les communautés nouvelles, pour non seulement tirer profit mais aussi pour avoir un regard global sur les pratiques des communautés nouvelles.
Dans le fond, fait savoir le Rapport, la plupart des ministères des communautés nouvelles actualisent les activités et ministères traditionnels de l’Eglise. Il y a plusieurs méthodes d’interprétations de la Bible dans l’Eglise catholique. L’interprétation de la parole de Dieu, même dans un cadre pastoral, doit rester fidèle à l’enseignement de l’Eglise.
Le charisme des communautés nouvelles reprend l’intuition des églises indépendantes africaines, qui intègre une vision holistique de l’évangélisation et remplissent trois principales fonctions, c’est à dire thérapeutique, culturelle et politique. Selon le Rapport final, elles constituent un nouvel élan d’inculturation et d’évangélisation.
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Les communautés nouvelles, pense-t-il, sont marquées par leur contexte d’émergence et le charisme de leur fondateur.
Les communautés nouvelles sont une école, un lieu de prière, de louange, d’adoration, d’intercession et de guérison
Les prières des communautés nouvelles, selon le Rapport, sont de l’Eglise catholique. « Les communautés nouvelles sont une école, un lieu de prière, de louange, d’adoration, d’intercession et de guérison. Le Christ a donné mission a ses disciples d’exercer le ministère de guérison et de délivrance. Ainsi, tout chrétien laïc ou consacré est appelé à exercer ce ministère de guérison et de délivrance, s’il a en reçu le don ». Cependant, « le ministère de l’exorcisme est quant à lui réservé à celui que l’Ordinaire des lieux aura nommé. C’est toujours un prêtre pour le moment.»
Mais avant cette lecture des recommandations, la messe a été officiée par Mgr Boniface Ziri. Père Wilfried Okanbawa Sj, a, dans son homélie, mis l’accent sur le bon berger et le bandit. Il a décrit les caractéristiques du bon berger à savoir l’écoute, la connaissance des brebis. Parlant du mauvais berger, c’est un voleur (usurpateur de titre de berger, en faisant référence aux communautés nouvelles). « Devenons de bons bergers », insiste-t-il, avant de suggérer « convertissons-nous ».
Magloire Madjessou