Jeudi 21 août 2025, les diocèses de Man, Odienné, Bondoukou et Agboville étaient sur la paroisse Saint Jean de Morofé de Yamoussoukro pour la première journée de la catéchèse. Cette journée dont le thème est : « l’influence des réseaux sociaux sur la ta marche avec Dieu », a été développé par le père Benoit Kouassi, directeur de l’Institut supérieur de communication (Iscom) de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest d’Abidjan-Cocody.
L’usage des réseaux sociaux a pour rôle le divertissement, l’amusement, la distraction etc. Par contre, nous devons faire attention, selon le père Dr Kouassi, à la trop grande exposition de soi sur les réseaux sociaux.
« Les photos et vidéos que vous postez sont enregistrées automatiquement par ces plateformes, même si elles sont supprimées. La preuve, lorsque vous êtes sur Facebook, il arrive qu’on vous rappelle des souvenirs, alors que vous les avez effacés. Aussi, les capture d’écran souvent effacés sur les réseaux sociaux, des plateformes en disposent dans leurs bases de données », a expliqué le père Kouassi aux jeunes venus des diocèses de Côte d’Ivoire.
« si vous avez de faux amis ou un seul ami, qui a un mauvais comportement, cela peut nuire à votre demande d’emploi », a alerté le père conférencier
Avec les réseaux sociaux, qui sont devenus l’apanage des jeunes aujourd’hui, le père a attiré ces jeunes à faire attention dans la recherche d’emploi, car les entreprises pourvoyeuses d’emplois dans le monde font des recherches sur la personne avant de l’embaucher. Pour lui, « si vous avez de faux amis ou un seul ami, qui a un mauvais comportement, cela peut nuire à votre demande d’emploi », a alerté le père conférencier.
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Les réseaux sociaux numériques sont des sources d’informations. Selon le père Kouassi, l’on doit faire attention aux informations qui sont partagées par cette ou ces personnes. « Faites attention aux fake news et deepfake. Beaucoup de personnes sont allées en prison pour avoir commenté, ou transféré des messages en Côte d’Ivoire. Il y a des députés qui ont été emprisonnés pour ce qu’ils ont dit sur les réseaux sociaux parce qu’il y a la loi ivoirienne, qui condamne », a-t-déclaré.

Toutefois, il a souligné que les réseaux sociaux peuvent être utilisés comme un outil éducatif. Par exemple, à l’université on peut dispenser certains cours en direct sur les plateformes ou faire des formations en ligne.
« Les réseaux sociaux sont des espaces d’apprentissage, de formations, de partages, de connaissances, d’expériences. Cependant, faites attention à tout ce que vous lisez et découvrez sur internet et les réseaux sociaux. Tout n’est pas vrai, correct, juste. Il faut donc toujours vérifier sa source, la confronter avec d’autres réalités pour s’assurer de sa véracité », a conclu le père Dr Kouassi.
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Des messes et enseignements sont souvent transmis en direct, dit-il, sur des plateformes
L’orateur a affirmé que les réseaux sociaux numériques sont un canal d’évangélisation, véhicule la Bonne nouvelle, la vulgarisation de la parole de Dieu. Des messes et enseignements sont souvent transmis en direct, dit-il, sur des plateformes.
« C’est donc une chance pour les églises qu’il faut savoir saisir. Savoir saisir signifie qu’il faut être habile, professionnel. Il faut éviter d’agacer des gens, avec des messages. Les publications indésirables, et les ennoyer à des heures, qui conviennent ou de sieste ».
Après l’enseignement donné par le père, des jeunes des diocèses de Côte d’Ivoire ont réagi sur la problématique des réseaux sociaux en Côte d’Ivoire. Troh Moyenou a expliqué utilisé les réseaux sociaux pour des références sur la parole de Dieu.

« Je n’aime pas trop aller sur les réseaux sociaux, parce qu’il y a des choses qui choquent certaines personnes », et celui que j’utilise est « le WhatsApp, en causant avec des connaissances qui sont loin ».
Quant à Danielle Prisca Sei, du diocèse d’Agboville, elle utilise Facebook et WhatsApp pour des informations. « On a des prêtres, des bergers…sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs, ce qui nous fait plaisir, et nous font des catéchèses sur les réseaux sociaux. Je suis plus abonnée sur ces plateformes pour écouter des hommes de Dieu ».
Magloire Madjessou, envoyé spécial