XVè synode des évêques : les travaux s’ouvrent le 17 octobre dans les diocèses de Côte d’Ivoire

Le dimanche 17 octobre 2021, à la demande du Pape François, chaque évêque procèdera à l’ouverture de la XVè Assemblée générale ordinaire du synode des évêques. La Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, à travers, ses Secrétaires ont animé une conférence de presse, mercredi, à son siège, sis à la Riviera III Cocody.

Sur instruction du Pape François, le synode des évêques qui a pour thème : « Pour une église synodale : communion, participation et mission » a été ouvert le 10 octobre 2021 par le Saint Père ».  A sa suite, les évêques du monde entier, notamment ceux de la Côte d’Ivoire  » feront l’ouverture diocésaine le 17 octobre 2021, ouvrant ainsi la phase active de ce chemin synodal ». C’est l’information donnée le mercredi 13 octobre 2021 à la presse par le père Émile Kelignon, Secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire. Il s’exprimait lors d’une conférence qu’il a co-animé avec les pères Emmanuel Wohi Nin, Secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, Amiezi Alain Clément, curé de la cathédrale Sainte Odile de Bondoukou et Marie Laure Boni, laïc, membre de la Communauté mère du divin amour.

Mais le présent synode se veut particulier en ce sens que cette fois-ci ce n’est pas la hiérarchie qui va faire des propositions. C’est plutôt les laïcs qui vont être consultés et faire des propositions pour la bonne marche de l’église.

Le synode, a dit le père Emmanuel Wohi Nin, est une assemblée des évêques convoquée par le Pape.  Mais le présent synode se veut particulier en ce sens que cette fois-ci ce n’est pas la hiérarchie qui va faire des propositions. C’est plutôt les laïcs qui vont être consultés et faire des propositions pour la bonne marche de l’église. Les laïcs vont être consultés à travers un questionnaire venu de Rome. L’objectif du groupe de contact c’est de faire de sorte que tous les chrétiens puissent donner leurs avis sur les préoccupations qui seront soulevées par le questionnaire.

Pour atteindre ce but, dans les diocèses et sur les paroisses l’implication des évêques et des curés sera sollicitée. Selon le père Emile Kelignon des personnes seront également coptées par le groupe de contact dans chaque diocèse en vue de veiller à la bonne exécution de cette tâche. 

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Aussi, le synode ne voudrait ignorer aucune couche sociale de la société. C’est la raison pour laquelle après avoir recueilli les avis des chrétiens sur les paroisses, il sera organisé » la semaine nationale du synode ». Selon Marie Laure Boni qui a donné l’information, il s’agira d’aller vers les sans voix, à savoir les prisonniers, les malades, les personnes âgées pour recueillir leurs points de vue sur les questions posées par Rome sur l’église en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, des maux tels que la pédophilie qui secoue l’église catholique s’inviteront certainement dans les débats. Le Père Emmanuel Wohi Nin a affirmé,  » le synode ne portera pas sur ce sujet principalement mais il y aura l’avantage que des hommes s’expriment sur les sujets de scandales sexuels, de la pédophilie ». 

Ce, d’autant plus que l’objectif du Pape c’est  » de bander les blessures, stimuler la confiance ». Or, on ne peut pas bander les plaies si l’on ne parle pas de ces sujets, a fait remarquer le père Amiezi Alain Clément. Après l’ouverture du synode le 17 octobre 2021, le groupe de contact fera fréquemment le suivi et évaluation des travaux. En avril 2022, il fera la synthèse des résolutions. Ces dites résolutions seront transmises à Rome par la conférence épiscopale en septembre 2022. 

Ensuite, Rome ramènera un autre questionnaire. Le travail cette fois-ci sera d’ordre continental. C’est lorsque les Assemblées ecclésiales continentales/ régionales déposeront leurs documents finaux, en mars 2023 que le Pape convoquera le synode, en octobre 2023.

Ahoussi Aka