« Rites funéraires et foi chrétienne » : Théologienne et intellectuels félicitent Père Yomi pour son œuvre

Samedi 24 février 2024, la présentation et la dédicace de l’œuvre du père Dr Serge Faustin Yomi a été accueillie par des chrétiens au Centre Père Mathieu Ray de Koumassi.

Commentant l’œuvre du père Yomi sur les « Rites funéraires et foi chrétienne chez les Agni Sanwis de Côte d’Ivoire », Sœur Solange Sia, théologienne, a expliqué que dans la tradition africaine, l’homme est au centre du cosmos. Pour elle, sa position face à Dieu et au monde transparait à travers les rites et mythes.

L’auteur nous invite à porter un regard et à dialoguer avec lui 

En substance, selon la théologienne, le père Yomi nous invite au « Kabapeu », c’est-à-dire à apporter notre écho, notre reflexe sur le livre. « En effet, après avoir pris le soin de se documenter, de faire des recherches anthropologiques et théologiques ; d’expérimenter la partie pastorale des rites funéraires des Agni Sanwis de Côte d’Ivoire et de nous livrer sa réflexion de ce livre. L’auteur nous invite à porter un regard et à dialoguer avec lui », a-t-elle affirmé, avant de conclure « cela doit se poursuivre dans la continuité synodale ».

Ella a remercié le père Yomi d’avoir montré que chaque culture, sagesse, vision du monde et de la vie des peuples est une réponse à la parole alliance originelle de Dieu avec l’homme.

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Professeur Joseph Amon D’Aby, un des conférenciers, a développé l’idée selon laquelle l’adhésion à la foi catholique a laissé quelque chose de fort chez les parents. Pour le professeur Amon d’Aby, l’auteur a mis en exergue que dans les cultures et civilisations, il y a Dieu. « Nos parents vénéraient donc un Dieu unique. La religion traditionnelle en pays Sanwi ne repose pas sur un polythéisme mais le monothéisme. Nous croyons en un seul Dieu, qui est au-dessus de tous, et cela apparait clairement dans son ouvrage », dit-il.

Voici la vision de l’auteur

Quant au père Dr Yomi, qui a écrit cette œuvre de 403 pages et édité chez l’Harmattan Paris, il a expliqué les raisons qui l’ont motivées à s’incruster dans cet univers. Selon l’auteur, où est-ce que nous pouvons découvrir, saisir, toucher les traces de Dieu dans ces rites et voir les signes de l’effusion de l’esprit saint sur le peuple Agni Sanwi ? Il a invité l’assemblée à étudier les cultures, le langage et de ne plus « vivre en aversion de nos cultures ou par opposition de nos cultures ».

Parce que ce n’est pas un hasard, si Dieu nous a posés dans nos cultures et nous maintient dans celles-ci. Il l’a fait pour que nous puissions trouver dans nos cultures, pour nous réaliser et accomplir…

En écrivant cet ouvrage, il a pour objectif « de nous inviter à aimer nos cultures, avoir de la sympathie pour nos cultures. Parce que ce n’est pas un hasard, si Dieu nous a posés dans nos cultures et nous maintient dans celles-ci. Il l’a fait pour que nous puissions trouver dans nos cultures, pour nous réaliser et accomplir des éléments qui nous serviront de moyens pour le connaitre, le rechercher et le rencontrer pour que notre vie ne soit pas une aventure ambiguë », a souligné père Yomi. Mais pour lui, « être chrétien, ce n’est pas renié son identité culturelle, africaine mais donné la possibilité à Jésus de devenir Africain ».

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Personnalités l’ont soutenu…

Patron de la cérémonie de dédicace du livre, Dr Eugène Aka Aouelé, président du Conseil économique, social, environnement et culturel, a dit être présent pour se nourrir traditionnellement, intellectuellement, spirituellement du livre du père Yomi. Dans son allocution, il s’est réjoui que nos cultures sont valorisées par ceux qui, même, sont les garants de l’orthodoxie de la foi chrétienne, et qui nous montrent clairement, il faut entrer en dialogue avec nos traditions, pour en faire les valeurs et ainsi, soutenir la foi religieuse catholique.

Dr Eugène Aka a dit être présent pour se nourrir traditionnellement, intellectuellement, spirituellement du livre du père Yomi

Par ailleurs, il a dit en tant que fils de Sanwi sa joie d’appartenir à cette culture, et souhaité que soit en évidence les valeurs du riche patrimoine culturel.

Assane Thiam, directeur de Cabinet de la ministre de la Culture et de la Francophonie, il a exprimé sa joie de participer à cette cérémonie de dédicace. Pour le Représentant de la ministre, il s’est félicité de la qualité de l’œuvre, qui selon lui, est « une belle œuvre » et « renforcera la connaissance des jeunes et découvriront la culture ».

Au nom de la ministre de la Culture et de la Francophonie, il a acheté quelques livres et offert une somme d’un million FCfa à l’auteur. Des pères Emmanuel Wohi Nin, Secrétaire de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire, Siméon Tognan, Brou…ont rehaussé de leur présence à cette cérémonie de dédicace.

Magloire Madjessou