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Santé nutritionnelle : « Une femme sur deux en âge de procréer est anémiée », dixit d’Aka Charles

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Aka Charles, directeur de cabinet du ministère de la Santé /Ph Credo

Le directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire, Aka Charles, au nom de ministre, a ouvert, lundi 26 juin 2023, à Abidjan, la réunion régionale consultative sur la fortification alimentaire à grande échelle et la mise en place d’une alliance régionale dans l’espace Cedeao.

Aka Charles, directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle de Côte d’Ivoire, a affirmé au Plateau, « en Afrique de l’Ouest, une femme sur deux en âge de procréer est anémiée augmentant les indices en matière de morbidité et de mortalité chez les femmes. Ces conséquences sont également néfastes durant la grossesse et compromettent la santé des nouveau-nés ».

Aka Charles s’exprimait à l’ouverture de la réunion régionale consultative sur la fortification alimentaire à grande échelle et la mise en place d’une alliance régionale dans l’espace Cedeao. Il a indiqué qu’en 2019, une femme sur trois en âge de procréer souffrait d’anémie. Cette situation qui perdure depuis 2012 n’a pas encore eu de solution, selon le directeur de cabinet. Qui s’est réjoui des présentes assises qui visent à apporter une réponse aux problèmes de malnutrition et de carences nutritionnels dans l’espace Cedeao.

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Il a précisé que « les carences en micronutriments dont les plus répandus sont le fer, la vitamine A et l’iode ». Ces carences « font des ravages de façon silencieuse au sein de nos populations », a-t-il déploré, non sans manquer de préciser que pour faire face à cette situation, l’Etat de Côte d’Ivoire, depuis 2018 s’est engagé à l’enrichissement du riz local et du riz importé en fer et acide pantothénique. Depuis 2022, les autorités ivoiriennes se sont engagées, dit-il, à la fortification de l’huile de table.       

Officiels et membres réunit à Abidjan pour les assises/Ph Credo

Mais tous ces projets ne peuvent prospérer et avoir un impact dans la sous-région si les Etats membres ne travaillent ensemble et ne bénéficient pas d’une coordination. C’est la raison pour laquelle le représentant du ministre de la Santé a salué le leadership des organisateurs de cette rencontre d’Abidjan qui vise à faire le bilan à mi-parcours des actions entreprises pour éradiquer, sinon réduire les carences nutritionnelles et mettre en place des stratégies pour coordonner les actions des Etats dans la zone Cedeao.

Initiée par l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas) en collaboration avec Catholic relief services (CRS), avec un financement de l’Usaid et la fondation Bill et Melinda Gates, cette rencontre régionale sert de plateforme de partage de connaissances et d’expériences en matière de fortification alimentaire.

Après avoir évalué les faiblesses des programmes de fortification nutritionnelle qui existent dans chaque pays, les participants, au terme de leur rencontre qui prend fin le 28 juin, feront des propositions pour pallier les carences en micronutriments au sein des populations de la zone Cedeao.

Ces assises d’Abidjan seront marquées par la mise en place d’une alliance régionale dans l’espace Cedeao. Cette alliance qui sera composée du secteur étatique, du privé, des partenaires et des spécialistes de la santé nutritionnelle travaillera à la réalisation des recommandations qui seront prises par ladite rencontre.

Aka Ahoussi

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