Trentenaire de Ste Anne Abobo Baoulé : L’église recherche 500 millions FCfa comme fonds pour son agrandissement

Vêtus tous dans le pagne uniforme de la fête de la célébration des 30 ans de consécration de l’église Sainte Anne d’Abobo Baoulé dans la commune d’Abobo, dimanche 4 septembre 2022, la cour qui a servi de cadre était bondée de fidèles. Tous dansaient, chantaient, exprimaient leur allégresse pour ce jour tant attendu sanctionner par la célébration eucharistique. Celle-ci était présidée par Mgr Marie Daniel Dadiet, Archevêque métropolitain émérite de Korhogo.

Danses. Cantiques. Procession de la liturgie de la Parole…ont meublé les différentes articulations de l’eucharistie qui a été célébrée par Mgr Marie-Daniel Dadiet, archevêque métropolitain émérite de Korhogo. Bien avant cette étape, la nouvelle a été donnée, en langue Ebrié accompagnée du tambour. Dans un silence. Puis, en français. Après quoi, ce fut la messe.

« Dieu nous a visités, en 1952 lorsque nous avons construit, avec des matériaux solides la chapelle de l’unique église. Dieu nous a visités, en 1992, avec la consécration de notre église, il y a de cela 30 ans aujourd’hui. Dieu nous a visités et vous a visité, en donnant des forces et moyens aux pionniers, prêtres, laïcs d’hier et d’aujourd’hui. Dieu nous a visités, car son grand souhait ait que vous puissiez continuer son œuvre et que dans toute église l’héritage que nous voyons sous nos yeux », a déclaré Mgr Dadiet, tout en félicitant les différents acteurs pour la construction de cette église trentenaire.

Pour lui, « l’onction reçue nous envoie vers ceux qui ne peuvent pas suivre la loi…

Par ailleurs, l’archevêque a demandé aux uns et autres de se souvenir de l’anniversaire de leur église bâtiment, de leur confirmation avant d’exhorter les prêtres et évêques à se souvenir de leur ordination sacerdotale et épiscopale. Abordant le pan de l’onction dans son homélie, il a indiqué que celle-ci nous envoie en mission. Pour lui, « l’onction reçue nous envoie vers ceux qui ne peuvent pas suivre la loi, parce qu’ils se sentent marginalisés, traqués et perdus. Cette onction frères et sœurs nous met sur le chemin pour consoler ceux qui croupissent dans la honte et l’angoisse ».

Il s’agit des églises Saint Joachim ; Saint Jean Baptiste de Biabou, la quasi-paroisse Sainte Marie Adèle de Belleville et la chapelle du village de Djiby

Quant au curé Laurence Eugène Awooundji, il a rendu grâce à Dieu pour ce trentenaire qui est célébré ce jour. Selon lui, cette paroisse trentenaire a enfanté d’autres paroisses. Il s’agit des églises Saint Joachim ; Saint Jean Baptiste de Biabou, la quasi-paroisse Sainte Marie Adèle de Belleville et la chapelle du village de Djiby. Par ailleurs, il a rendu grâce à Dieu pour ces personnes de foi et d’engagement qui ont œuvré pour l’histoire de cette église trentenaire. Pour terminer son propos, il a remercié le chef du village, Claude Amondji Dongo, qui a permis la réalisation de cette œuvre gigantesque, sans oublier tous les acteurs de la paroisse.

Hubert Armand Assin, président du Comité d’organisation, a ressassé les difficultés qu’il a rencontrées au début de cette mission. Toutefois, il s’est remis à Dieu, après le décès de son père pour continuer l’œuvre de cette église trentenaire. Il a remercié des personnes qui l’ont aidé dans cette tâche pour la réussite de cet évènement.

Les générations du village Dougbo, Tchagba, Gnando Djehou, Blessoué, les fidèles méthodistes, catholiques ont participé y compris le parrain, le ministre des Sports, Paulin Claude Danho, aux dons pour l’agrandissement de l’église bâtiment. Le ministre-parrain a offert la somme de 5.000 000 Fcfa pour le démarrage des travaux.

Pour le clou de cette fin de messe, en présence des autorités, le curé a demandé aux générations Dougbo et Tchagba de vivre dans la solidarité, l’union et la paix. Sur ce, les deux générations ont symbolisé cette union par la passation de flambeau, à travers la remise de clé de l’église, la machette et la lumière.

 Magloire Madjessou