Les présidents des commissions nationales des élections et experts électoraux d’Afrique de l’Ouest sont à Grand Bassam (30 km d’Abidjan), depuis lundi 12 décembre 2022. Ils participent à un symposium régional sur le thème : « Garantir l’inviolabilité et l’intégrité du vote ». Ce symposium est organisé par le Réseau des structures de gestion des élections en Afrique de l’Ouest (Resao).
La sécurité et l’intégrité du vote est une composante phare. En organisant ce symposium en Côte d’Ivoire, précisément à Grand-Bassam, l‘objectif du Resao est d’examiner, de manière critique les moyens de garantir que les votes individuels aboutissent à un résultat légitime et acceptable.
Président du Réseau des structures de gestion des élections en Afrique de l’Ouest (Resao), Ibrahime Kuibiert-Coulibaly, a de prime abord dit, que l’attribution dévolue à leurs institutions est de transcrire exactement, dans les résultats, la volonté populaire exprimée par les électeurs.
En Afrique, les élections organisées par les structures mis en place par le gouvernement en accord avec l’opposition génère toujours des conflits. C’est pourquoi le président de la Commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire soulignera que le challenge est grand dans un contexte caractérisé par la suspicion, les intrusions de toutes natures (sociales, politiques et technologiques) et les velléités d’intimidation etc.
La garantie du secret du vote et le maintien de l’intégrité des opérations de vote sont un sujet, dit-il, prioritaire dans nos démocraties naissantes.
C’est pourquoi, Coulibaly Kuibiert reste convaincu que « notre défi est donc d’agir sur les leviers, d’une part, de la sensibilisation de l’électorat et des opinions, et d’autres part, les meures de transparence pour que les activités de vote soient ouvertes, transparentes et dénuées de fraude, de manipulation ou d’intimidation. »
En organisant ce symposium, pour le Resao, il va s’agir de promouvoir la tenue d’élections pacifiques, équitables et crédibles dont les résultats sont acceptés par tous.
Magloire Madjessou
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»