Côte d’Ivoire, des étudiants de l’Iscom/Ucao instruits sur les enjeux de la politique et du journalisme

Ils étaient environ 250 étudiants en Licence et Master en communication et religieux(es) pour cette conférence inaugurale initiée, jeudi, par le département de l’Institut supérieur de communication (Iscom) de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Ucao), Abidjan Cocody.

Pour cette première conférence inaugurale des jeudis de l’année académique 2019-2020, les étudiants de l’Iscom ont été instruits sur le thème : « Information, communication et politique ». « La communication est un pouvoir. L’information selon l’angle du regard du politique est essentielle. C’est-à-dire un homme politique normal ne peut pas permettre une information par le biais du peuple sans passer par une analyse, a expliqué Pr Pascal N’Guessan, enseignant de Littérature dans les universités de Bouaké et Korhogo. L’homme de presse ou l’homme de communication qui n’est pas trop futé peut se laisser gagner par les vices ou les caprices de la politique ».

« En politique, il n’y a que de vérité de circonstance, tout s’apprécie en politique selon les intérêts en jeu dans le temps », a analysé d’emblée le conférencier.

Justifiant ses propos par le fait que la guerre en Syrie, où récemment le président Donald Trump a retiré les troupes américaines de la ligne de front. Il a, par ailleurs, estimé que la politique a sa logique que la logique ne comprend toujours pas.

Selon l’orateur, l’homme politique doit s’offrir les services du communicateur et donnée une certaine information au peuple. « Très peu de partis politiques sont restés aujourd’hui fidèles à leur ligne  idéologique. On sait tous que le capitaliste et le socialiste ne font pas toujours bon ménage. Imaginez une alliance entre capitaliste et socialiste, c’est une alliance morganative », a souligné le Pr N’Guessan.

Ajoutant de fait que l’homme politique ne respectant aucune règle de jeu va donc se retrouver dans une « idéologie nzassa », c’est à un dire un mélange de tout, associée à aucune formation.  A l’en croire, le politique utilise plus la manipulation pour appâter tous ceux qui sont susceptibles de peser dans l’électorat. « Il faut volontairement entretenir la rumeur, la grossir à travers une communication conforme (…) Lorsque le politique se met en mouvement, le communicateur corrompu s’invite dans la logique d’appréciation partisane », dit-il. En définitive, il a invité les futurs communicateurs et journalistes à vérifier les rumeurs par des sources crédibles.

Père Benoît Kouassi, directeur des études de l’Iscom, a quant à lui, dressé un tableau sombre de la presse ivoirienne au mépris des règles de l’éthique et de la déontologie. Invitant ses étudiants futurs journalistes et communicateurs à être de bons hommes de medias, en respectant les règles du métier du journalisme. A l’endroit des étudiants, Dr Dominique Yanogo, directeur de l’institut, « vous devez avoir de l’humilité chaque jour en tant que journaliste/communicateur et soyez capables d’apprendre ».

Céline Djidjé