Covid-19 : Comment les collèges et lycées de Yopougon mettent à profit les mesures barrières de la pandémie au cœur de la reprise de l’école

L’allègement des mesures barrières de la pandémie à Coronavirus a permis la reprise du cours normal de la vie. Au niveau de l’Education nationale, la ministre Kandia Camara a communiqué le programme de la reprise de l’école dans le Grand Abidjan, le lundi 25 mai 2020. Ainsi, la réouverture de l’école a commencé la semaine dernière par les villes de l’intérieur du pays. Dans le Grand Abidjan, la plus grande commune qu’est Yopougon,  la reprise des cours est effective. Une reprise dont la trame est le strict respect des règles de restriction de la pandémie à Coronavirus.

Après la réouverture des écoles de l’intérieur du pays, le 15 mai dernier, c’est au tour du Grand Abidjan de se mettre dans la danse de la reprise. Cette reprise est largement distinguée du fait de la crise sanitaire du Covid-19, car certaines écoles ont fait du respect et de l’application des règles de prévention du Covid-19 leur leitmotiv.

Nous nous rendons dans cet établissement Les Phalènes de Yopougon Camp militaire, où notre équipe de reportage a été refoulée par le directeur des études de l’établissement. « Le directeur me charge de vous dire qu’il n’a pas reçu l’ordre pour s’adresser à la presse, en ces temps de reprise de la rentrée. Il me charge de vous donner cette info, cher M. le journaliste », nous rapporte la secrétaire du directeur.

Cependant, l’équipe a observé que les enseignants et élèves étaient dans les salles de classe pour les cours, il y a une trentaine de minutes. Le sujet abordé, selon un élève qui a été autorisé à sortir pour les besoins, est en lien avec la Covid-19. D’aucuns donnent leur avis sur la maladie alarmiste et tueuse et d’autres par contre estiment qu’il faut s’en méfier. Pire, ce n’est de la fiction.

• A l’intérieur de l’établissement, nous avons constaté non loin des bâtiments des gels hydro- alcooliques et deux grands récipients d’eau bien disposés, où chaque élève, à tour de rôle, vient se laver les mains sous le regard bienveillant des éducateurs.

Avant l’entrée dans la cour de l’école, le portier veillait au respect des mesures barrières de lutte contre la propagation de la pandémie, à savoir le port du cache-nez. A l’intérieur de l’établissement, nous avons constaté non loin des bâtiments des gels hydro alcooliques et deux grands récipients d’eau bien disposés, où chaque élève, à tour de rôle, vient se laver les mains sous le regard bienveillant des éducateurs.

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Au collège Frelec de Yopougon au quartier Doukouré, c’est le même décor. Le chef d’établissement et ses collaborateurs ont le même langage quant au respect des mesures de restriction de la maladie. Toute personne voulant avoir accès dans l’enceinte de l’école est obligatoirement soumise au port d’un cache nez et au lavage des mains.

« Aujourd’hui, nous sommes à la reprise des cours et je suis en train de distribuer des masques à mes enseignants. Nous reprenons pour le moment, avec les classes de 3e et de Tle que nous avons scindées en deux pour avoir un effectif réduit par salle de classe. C’est un procédé pour faciliter le respect de la distanciation d’un mètre entre les élèves et  éviter les risques de contamination du Covid-19 », a expliqué Coulibaly, sous-directeur du collège Frelec de Yopougon.

Inquiétude des enseignants : dépistage

Les mesures barrières sont rigoureusement appliquées à la lettre au niveau des écoles visitées. Mais certains enseignants expriment de grosses inquiétudes du fait que l’un des canaux de contamination de la maladie est le contact humain.

« Nous sommes ce matin à nos postes pour la reprise des cours et nous donnons le meilleur de nous-mêmes pour l’évolution des choses. Les mesures de prévention, en occurrence le lavage des mains, le port des masques et la distanciation sont pleinement appliquées dans l’école. Cependant, il y a une grande frayeur en moi car ni les élèves ni les enseignants n’ont été soumis au test de dépistage. Je suis inquiet à cet effet du fait du risque de contamination auquel nous sommes tous exposés », s’est inquiété Moh, professeur d’anglais au collège Frelec.

Le Coronavirus est une maladie qui se propage facilement par le simple contact humain. Dans les salles de classe, l’application des mesures de prévention se présente comme une règle d’or pour les apprenants. « La distance d’un mètre entre les élèves est respectée dans les salles de classe. Chaque élève met son cache-nez et se lave bien les mains avant d’avoir accès à la salle de classe. On ne se partage pas le matériel de travail comme les stylos, crayons… pour éviter d’éventuelle contamination », a partagé Amonki élève dudit collège Frelec.

• Se félicitant, par ailleurs, de la décision salutaire du gouvernement de la reprise de l’école, qui permettra la tenue des examens à grand tirage.

Se félicitant, par ailleurs, de la décision salutaire du gouvernement de la reprise de l’école, qui permettra la tenue des examens à grand tirage. « Il n’y aura pas d’année blanche et l’année scolaire sera validée.»

La sensibilisation

Au collège Les Pigeons dans les encablures de la Sodeci et l’hôtel Assanvon, le premier jour de la reprise des cours a été mis à profit pour la sensibilisation. Des responsables de la direction des études parcourent les salles de classe pour la distribution des masques et donnent quelques conseils utiles sur la pandémie.

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Dans cette même logique, Badiane Alioune, éducateur du niveau 5 e dudit collège, affichant des prospectus de sensibilisation sur le Covid-19, n’a pas manqué de nous partager la priorité en ce premier jour de la reprise. « Il y a un nouveau programme pour la reprise mais avant d’adapter les élèves au nouveau programme, il faut les sensibiliser sur le respect des mesures barrières du Covid-19, à l’école comme en dehors de l’école. Car ce n’est pas seulement à l’école qu’il faut respecter les mesures de prévention. A notre niveau, nous faisons progressivement la sensibilisation surtout que les élèves sont conscients que la maladie existe », souligne-t-il.  

La reprise des cours est effective dans les lycées et collèges du Grand Abidjan dont Yopougon, une importante commune du district, après deux mois de confinement suscité par la crise sanitaire. Cette reprise va de pair avec l’observation du respect des mesures barrrières de la maladie à Coronavirus par le personnel administratif, les élèves et les enseignants, afin de freiner sa propagation ou de l’éradiquer totalement, au moment, où le pays présente un tableau moins reluisant et alarmiste des chiffres, à savoir 2376 cas confirmés et 30 décès.

Jacques Sibah (Stg)