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Affaire ministre Diawara et Fesci : Des enseignants d’université condamnent et exigent une enquête

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La Fesci invite les élèves et étudiants à la reprise des cours/Ph DR

Jeudi 16 novembre 2023, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, se sont déroulés des heurts entre forces de l’ordre et étudiants se réclamants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Voici la déclaration des syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire.

1) LES FAITS

Le jeudi 16 novembre 2023, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof. Adama Diawara, animait une conférence à l’amphithéâtre A du District de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody relative à la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation quand un groupe d’étudiants a fait une irruption bruyante devant la porte d’entrée dudit amphithéâtre.

Ces derniers ont été empêchés d’y entrer par un dispositif de la gendarmerie nationale venue pour la circonstance assurer la sécurité des lieux. Il s’en est suivi alors une altercation entre les forces de l’ordre et ce groupe d’étudiants en question.

Toute chose qui finit par dégénérer en affrontement : d’un côté les corps habillés faisant usage de gaz lacrymogène pour disperser lesdits étudiants et de l’autre côté le groupe estudiantin répliquant avec des jets de pierres, provoquant ainsi la débandade et un climat de psychose généralisée sur le campus. 

2) L’ANALYSE

Pour les syndicats des enseignants chercheurs et chercheurs, cette situation est préoccupante. Aussi, s’interrogent-t-ils d’une part, de la présence des éléments de la gendarmerie nationale pour la sécurisation des lieux en lieu et place de ceux de la police nationale comme à l’accoutumée et d’autre part, de l’attitude de ces étudiants qui ne sont pas à leur premier forfait en la matière.

Fort malheureusement, l’accalmie observée sur l’espace universitaire depuis plusieurs mois vient d’être rompue. Devant cet incident de nature à susciter la peur et le manque de sérénité chez les acteurs et usagers de l’université, les syndicats des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire expriment la position ci-après.

3) LA POSITION DES SYNDICATS

Les syndicats des enseignants chercheurs et chercheurs :

1- condamnent avec fermeté la violence sous toutes ses formes et d’où qu’elle vienne ;

2- s’offusquent du comportement inadmissible des étudiants qui se plaisent à perturber les rencontres sur le campus et bafouent ainsi l’autorité de leurs maîtres, tout en ternissant l’image de nos institutions universitaires;

3- s’insurgent contre la transformation de l’espace universitaire en champ de bataille ;

4- déplorent l’appel aux éléments de la gendarmerie nationale pour assurer la sécurité de la conférence en lieu et place de la police nationale qui le fait habituellement;

5- demandent au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de prendre les dispositions idoines en vue de diligenter une enquête pour situer les responsabilités, prendre les mesures qui s’imposent et éviter que ce genre d’événements déplorables ne se reproduise.

                                    Fait à Abidjan, le 17 novembre 2023

POUR LES SYNDICATS :

1-Le SYNARES : Prof. YAPO Angoué Paul         

 2-L’UNESUR : Prof. TIECOURA Kouakou                     

 3-La CNEC :   Prof.  KAZON Descieu Aubin                            

 4-Le CODEC : Prof.  YEO Kanabein Oumar

5-L’UNAREF : Dr FALLE Landry Yves

6-Le SYRRES : Prof MAZOU Gnazébo Hilaire

 7-LE SYNAVES : Prof. ADOU Paul Venance

La rédaction

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