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Après les échauffourées à l’université de Bouaké : Le Secrétaire général du Ceeci réagit

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Les échauffourées sur l'espace universitaire de Bouaké/Ph Credo

Les forces de l’ordre déployées ont pris d’assaut l’espace universitaire de Bouaké dans la matinée du mardi 26 avril 2022 aux alentours de 9 heures, occasionnant du coup une confrontation entre elles et les étudiants. Bilan 113 blessés (83 étudiantes et 30 étudiants), 67 motos emportés, 22 étudiants mis aux arrêts, 13 ordinateurs portables emportés, 70 téléphones portables emportés. Le Sgn du Ceeci a réagi à cette situation, en faisant le point.

Après plusieurs revendications émises par le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci), entre autres, déficit d’enseignants, de tables-bancs, nombre pléthorique d’élèves dans les salles de classe au secondaire et supérieur. Autre problème évoqué, un préavis de grève déposé au ministère de l’Enseignement supérieur pour la décentralisation de la soutenance du Bts à Bouaké.

Après des jours de perturbations des cours, ce mardi 26 avril 2022, la tension est montée d’un cran au sein du campus universitaire Alassane Ouattara de Bouaké. Policiers et gendarmes ont fait une descente musclée sur le campus, qui s’est soldée par un champ de bataille. Jets de pierre, des projectiles de gaz contre étudiants etc ont été les menus de cette journée guerrière.

Après ces échauffourées, Ouattara Klebien Jacob dit Guevara, Secrétaire général national du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ceeci), a fait le point de la situation. « Nous avons déposé un préavis de grève depuis la semaine dernière pour attirer l’attention du ministère de tutelle d’avoir une attention pour les villes de l’intérieur concernant la soutenance au Bts et trouver une solution au déficit d’enseignants au secondaire. Après la perturbation des cours, nous avons levé notre mot d’ordre pour que les cours reprennent mais force est de constater que nos hommes ont été chargés par nos forces de l’ordre (police et gendarmerie) sur le campus. Avec les vidéos de surveillance, il faut que l’Etat situe les responsabilités parce que depuis notre lettre ouverte au président de la République Alassane Ouattara beaucoup de choses se passe », a-t-il déclaré.

Dans cette même veine, le premier responsable du Ceeci a demandé qu’on libère ses camarades arrêtés et que les responsabilités soient situées.

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« Nous souhaitons qu’on libère nos camarades au nombre de 22 mis aux arrêts. C’est malheureux de voir que ceux qui sont censés nous protéger viennent nous agresser. C’est une fierté pour nous de savoir que nos premiers responsables universitaires sont avec nous à travers ce communiqué pondu. Nous demandons qu’on trouve une solution aux différents problèmes qui minent l’école ivoirienne, et si ce n’est pas fait en réunion du Bureau exécutif national (Ben), ce qui devra être fait sera fait. Nous demandons aux camarades de rester mobilisés », affirme Guevara

Conformément à un communiqué, des pourparlers sont en cours avec le préfet de région du Gbêkê pour trouver des ébauches de solutions d’urgence. Par conséquent, le mot d’ordre de grève est levé sur les espaces scolaires et universitaires. Les cours reprennent dès, le vendredi 29 avril 2022, sur toute l’étendue du territoire ivoirien.

Eliezer Kekronou, Correspondant régional

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