Après la rencontre avec la mission de la diplomatie de la Cedeao, dimanche 18 octobre 2020, à Abidjan, Kouadio Konan Bertin dit KKB, se dit inquiet du processus électoral en cours.
En prélude aux prochaines élections présidentielles du 31 octobre 2020, qui ne cessent de faire voir au quotidien des spectacles de violences, des propos de va-t’en guerre en Côte d’Ivoire, la mission de diplomatie préventive de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a eu une rencontre, dimanche 18 octobre 2020, à la Représentation résidente de ladite institution sise à Cocody, Abidjan. Après cette rencontre, le candidat indépendant à la présidentielle Kouadio Konan Bertin dit KKB se dit très inquiet.
La Côte d’Ivoire, le pays d’Houphouët-Boigny, est encore à la recherche de sa stabilité socio politique d’antan. Depuis plus de deux décennies, affirme le candidat indépendant, le pays de l’apôtre de la paix est troublé par des crises récurrentes. Dans quelques jours chaque ivoirien ira exprimer son devoir civique dans les urnes. Chose qui crée des mouvements de contestation plongeant les populations et même les leaders politiques dans la peur.
- Nous sommes quasiment à dix jours des élections et nous constatons une montée de la violence sur le terrain
« Nous sommes quasiment à dix jours des élections et nous constatons une montée de la violence sur le terrain. La désobéissance civile montre certainement son vrai visage. Chacun a ses raisons de s’inquiéter et c’est vraiment regrettable que c’est toujours les autres qui viennent au secours de la Côte d’Ivoire », a déploré Kouadio Konan Bertin. A l’en croire, cette situation ne donne pas une belle image à la Côte d’Ivoire, car cela fait bientôt 25, 30 ans que cela dure.
- « Nous sommes victimes de menace tous les jours. Nos éléments sont attaqués sur le terrain et ce sont des situations qui inquiètent », s’est-il inquiété
Selon lui, comment comprendre la situation dans laquelle le pays se trouve ou vit, alors que le président Houphouët-Boigny nous a initiés à un niveau tellement haut. « Que nous soyons tombés si bas au point de venir chaque fois prendre des leçons auprès des voisins qu’on a aidés à se relever. Est-ce que notre classe politique a conscience de cette situation ? », s’est-il interrogé.
Tout est encore possible, soutient l’ex Conseiller politique du président Henri Konan Bédié, qui estime qu’on peut discuter et dialoguer. « Le temps est court mais il faut toujours dialoguer », pense-t-il. La violence et les menaces sont perpétuelles à l’endroit des candidats et leurs membres. « Nous sommes victimes de menace tous les jours. Nos éléments sont attaqués sur le terrain et ce sont des situations qui inquiètent », s’est-il inquiété.
Lire aussi: Côte d’Ivoire, le président Bédié saisit officiellement le Secrétaire général de l’Onu
Toutefois, Kkb est heureux de l’intérêt que les ivoiriens portent à sa candidature. « Lorsque j’observe l’enthousiasme que les Ivoiriens réservent à ma candidature et l’intérêt qu’ils portent aux messages que j’adresse au peuple de Côte d’Ivoire, il n’y a pas de raison qu’on ne soit pas déterminé à aller jusqu’au bout.»
Jacques Sibah
« 2020 a été proclamée l’année de «Faire taire les armes sur le Continent». Comment réussir cette prouesse dans un continent aux prises avec des phénomènes prégnants tels que le terrorisme, les conflits intercommunautaires, les crises pré et post électorales ou encore les différends entre Etats ? En agissant de manière concrète sur tous ces sujets et leurs causes profondes, en se donnant les moyens politiques, militaires et diplomatiques, le pari de faire taire les armes pourrait être gagné.»