Côte d’Ivoire, la fête de l’Ascension dénaturée par la Covid-19

Comme ce fut le cas à la Pâques, la Covid-19 a dénaturé la traditionnelle célébration de l’Ascension. Les paroisses Sainte Monique du Plateau Dokui et Notre dame de l’Annonciation de Yopougon nouveau quartier, aucune ambiance festive n’a été remarquée. Sur le terrain, le décor qui s’offre à nous n’a rien d’une fête, mais plutôt de la routine. Ce, dans une stricte obligation des mesures barrières. Cette célébration qui marque aussi la promesse du Seigneur Jésus à envoyer une force, le Saint esprit à ses disciples, ses fidèles est-elle la requête majeure de cette célébration pour vaincre cette pandémie ?

AKran est le responsable du service d’ordre nous apprend que pour cette célébration, les heures des messes ont été aménagées pour une durée à 45 mn à la paroisse Sainte Monique de Dokui. Pour cette solennité de l’Ascension, 8 cultes de 45 mn sont au programme. Le premier a débuté à 6 h pour prendre fin à 6 heures 45. Les autres offices commencent  à 11 h 4, 18h 30 et 19h15  Toutefois, il nous fait savoir que les fidèles n’ont pas la célébration du matin

Il est en 8 heures. La troisième messe débute. Nous observons l’application très difficile d’une distanciation sociale entre les fidèles de la paroisse. Mais tous ont un masque. Les chants sont à la sourdine. L’Abbé Brou Hilaire est vicaire sur cette paroisse. Dans cet échange, il nous informe que le père Augustin Ohua est le curé de cette église.

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« Cette célébration est très conditionnée par le respect des mesures barrières. L’ambiance des célébrations à travers la louange, les pas de danse, la communion fraternelle est beaucoup difficile en cette période. En tant que guide le religieux ne faisait que donner des conseils à nos fidèles et continuer d’intercéder pour cette situation prennes fin en Afrique et dans le monde avec moins de perte de vie », a expliqué père Brou Hilaire.

Sur cette paroisse, il y a des travaux qui sont réalisés. Une paroisse en chantier. Le vicaire nous apprend que tout est arrêté pour cause de moyens financiers.  A l’en croire, ce chantier n’est soutenu financièrement pas les fidèles, qui aujourd’hui ont beaucoup de mal à cause de cette pandémie, qui impacte négativement sur leur revenu.

Mlle Krama Anna est fidèle de ladite paroisse. Elle a saisi cette occasion pour demander que le Seigneur la protège contre cette pandémie.

Une Ascension moins vivante

Quant aux fidèles de la paroisse Notre dame de l’Annonciation de Yopougon Nouveau quartier, ils ont eu droit à une célébration jugée moins vivante que les années précédentes. Pour la plupart, l’Ascension de cette année est quelque peu ternie, tiède à cause de la maladie à Coronavirus.

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« Aujourd’hui est le jour de la solennité de la fête de l’Ascension et la célébration de l’eucharistie était brève, elle n’a duré que quarante-cinq minutes à cause de la pandémie à Coronavirus et aux restrictions liées à celle-ci. Je ne me sentais pas assez au cours de la messe parce qu’elle a été très différente des célébrations solennelles de l’Ascension des années antérieures. Elle n’a pas trop enrichi ma foi. Heureusement qu’il y avait la parole de Dieu au cœur de cette célébration », a souligné Bouquet Richmond de la paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Yopougon nouveau Quartier.

Les chrétiens ne doivent pas perdre la foi devant la pandémie, au contraire c’est une occasion qu’ils doivent saisir et crier à Dieu Sauveur de l’humanité. « Il ne faut pas sombrer dans un état où on perd la foi devant cette crise sanitaire. Au contraire, en cette solennité de l’Ascension, chacun doit de son côté se préparer sur la terre, en demeurant dans la prière, en restant surtout dans une intimité avec Jésus », a estimé un autre paroissien.

Ajoutant avec une espérance que « s’il part préparer une place pour nous auprès de son Père, comme il l’a dit, nous également nous devons jouer notre partition sur la terre sans se laisser influencer par la pandémie à Coronavirus ».

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Sur cette paroisse de Yopougon nouveau quartier, l’Ascension a été célébrée dans le strict respect des mesures de restriction de la pandémie du Covid-19 loin des grands bruits et effervescences ordinaires. Les Africains en général et les chrétiens en particulier en aucun cas ne doivent perdre la foi car c’est une maladie quel que soit le nombre de victimes qu’elle a occasionné, elle (pandémie) passera comme l’avait affirmé, Jean Pierre Cardinal Kutwà, lors de la célébration pascale. Il y a donc une raison d’espérer en des lendemains meilleurs.

Christian Guéhi et Jacques Sibah