Côte d’Ivoire, nommé évêque auxiliaire de Bouaké, ce que ses promotionnaires ont fait

Père Bruce Ano, vicaire à la paroisse Christ-Roi de l’Univers d’Ahigbé-Koffikro (Aboisso) et promotionnaire de Mgr Jacques Assanvo Ahiwa, nouvel évêque auxiliaire de Bouaké.  Dans cet entretien, Père Ano lève un coin de voile sur la vie de ce missionnaire envoyé à Bouaké.

Le mardi 5 mai 2020, le Pape François a nommé Mgr Jacques Assanvo Ahiwa du diocèse de Grand-Bassam comme le nouvel évêque auxiliaire de Bouaké. En tant que son promotionnaire du séminaire, quels sentiments vous anime-t-il ?

Le fait que le Pape François ait choisi l’un des nôtres pour une tâche aussi importante pour le diocèse de Bouaké, faisant partie de l’Eglise de Côte d’Ivoire, je suis très heureux et prie pour lui.

Vous qui l’avez côtoyé en tant que son promotionnaire au séminaire, qui est l’actuel Mgr Jacques Assanvo Ahiwa ?

Nous sommes de la même promotion de 1997. C’est une personne qui s’est montrée très disponible pour la mission. Les différentes tâches que l’Eglise lui a confiées, il a su les assumer pour le bonheur des chrétiens. Dans la collaboration avec les autres prêtres, c’est quelqu’un de disponible, d’écoute, qui savait remonter ceux qui étaient faibles.

Sa nomination en tant qu’évêque est pour nous une joie que cela soit portée sur sa personne pourvoir aussi aider de son expérience, même si nous n’avons pas assez d’année sacerdotale (23 ans) qui n’est pas assez mais important. Je pense qu’avec l’expérience et les fonctions occupées, Dieu permettra qu’il puisse aider les confrères et le Peuple de Bouaké à s’orienter toujours vers le Seigneur.

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A combien de prêtres promotionnaires êtes-vous ?

Dans le diocèse de Grand-Bassam, nous sommes deux, lui et moi. Au niveau de la Côte d’Ivoire, nous sommes au total 30.

Parmi la trentaine de prêtres promotionnaires, un des vôtres est nommé évêque auxiliaire de Bouaké. Après avoir appris sa nomination, êtes-vous appelés ?

• Oui, après l’annonce donnée par le Nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia, étant donné que nous avons une plateforme d’échanges, nous avons eu le temps de s’écrire, de s’appeler, de le féliciter et de l’encourager.

Oui, après l’annonce donnée par le Nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Paolo Borgia, étant donné que nous avons une plateforme d’échanges, nous avons eu le temps de s’écrire, de s’appeler, de le féliciter et de l’encourager. Actuellement, il est encore en France. Nous devons le soutenir dans la prière et lui dire que nous sommes avec lui, ouverts. C’est toute une famille qui est en marche, honorée. Alors on ne peut le laisser seule dans sa tâche.

La Côte d’Ivoire affronte l’épidémie du Covid-19 depuis le 10 mars 2020. Voici que Sa Sainteté François décide de nommer Mgr Jacques Ahiwa dans l’archidiocèse de Bouaké. Un diocèse qui a connu la rébellion, il y a des années.

Peut-être que ce n’est pas l’image juste. Comme on le dit, après la pluie, c’est le beau temps. Je pense que cette situation que nous vivons, c’est encore un signe d’espérance et d’espoir que Dieu ne nous abandonne pas, il est avec nous. Quand nous crions vers lui, il nous répond. Comme on le dit en Afrique, c’est dans les difficultés qu’on voit ses vrais amis. Nommé un évêque en pleine difficulté sous-entend que Dieu est attentif à nos besoins. A lui, c’est encore une réponse aux attentes des hommes, parfois qui cherchent des signes qu’il ne retrouve pas.

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C’est encore un autre signe pour dire que Dieu est avec nous et que nous sommes une terre bénie de Dieu, qui vient répondre à nos aspirations et nous donner des réponses à nos inquiétudes. Certes, avec ce que nous vivons, je pense que Dieu nous transmet encore un message de sa présence parmi nous ; que tout entrera en ordre et nous guérira. Nous devons avoir le courage et l’espoir que sa résurrection est là pour nous aider véritablement à croire en Lui et à vivre notre foi de chaque jour.

Espérant que la situation sanitaire soit endiguée, est-ce que vous ces promotionnaires, comptez-vous le rencontrer, avant sa consécration épiscopale à Bouaké ?

• Mais le plus important, c’est la prière pour lui.

Pour l’instant, avec la situation sanitaire du Covid-19, rien n’a été encore décidé. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de le porter en prière. Nous avons créé une chaîne autour de lui, pour que sa mission et celle des autres puissent réussir. Lorsqu’il va rentrer, nous aurons des informations concernant les différents cérémonies, afin qu’avec lui, on puisse échanger, voir quelle est notre contribution dans ce processus. Mais le plus important, c’est la prière pour lui.

Réalisé par Magloire Madjessou